Strasbourg : 2017, une année record pour la création d'entreprises dans l'Eurométropole

L'année dernière, 4 907 entreprises ont été créées dans les secteurs marchands non agricoles de l’Eurométropole de Strasbourg, soit 10,8 % de plus qu’en 2016, indique une étude publiée par l’Insee.
 

Avec 2 826 nouvelles unités (hors micro-entrepreneurs), l’Eurométropole connaît un record de créations d’entreprises classique depuis trente ans, comme l’ensemble du territoire national, note cette étude réalisée dans le cadre d’un partenariat entre la direction régionale de l’Insee Grand Est et l’Eurométropole de Strasbourg. Les immatriculations de micro-entrepreneurs poursuivent leur remontée (+ 13,5 % en un an), relève l'Insee, après le recul marqué enregistré en 2015. Elles représentent 42 % des créations d’entreprises dans l’Eurométropole en 2017, soit 14 points de moins qu’en 2010.
 

Essor dans les transports, dynamisme des activités financières, de la santé et de la restauration 

Par rapport à l’ensemble de la région, l’Eurométropole de Strasbourg apparaît particulièrement dynamique en matière de création d’entreprises : 14,3 % des 34 200 entreprises sont nouvelles en 2017, soit trois points de plus que la moyenne du Grand Est. Une performance à relativiser. Au niveau national, elle occupe la onzième place du classement des 21 métropoles de province, loin derrière Bordeaux Métropole et Toulouse Métropole où les taux de création atteignent 19,1 % et 17,4 %.
 
Les deux premiers secteurs d'activité sont le "commerce, transport, hébergement et restauration" et le "soutien aux entreprises", qui représentent respectivement 30,6% et 24,3% des créations d'entreprise.  Points positifs : la dynamique entrepreneuriale entre 2010 et 2017 est deux fois plus importante dans l’Eurométropole que dans l’ensemble des métropoles de province : 5,2 % d’entreprises en plus contre 2,5 %.

Dans le secteur des activités financières, le nombre de créations progresse quatre fois plus que dans l’ensemble des métropoles : en sept ans il a doublé, notamment sous l’effet des immatriculations de micro-entrepreneurs. Le nombre de créations a également doublé dans le secteur de la santé et de l’action sociale (+ 63 % en moyenne métropolitaine), porté notamment par les nouvelles inscriptions de professions médicales non hospitalières. La restauration rapide soutient largement les créations d’entreprises dans le secteur de l’hébergement et la restauration où les nouvelles entreprises progressent de 62 % contre 39 % toutes métropoles confondues.
 

La dynamique entrepreneuriale est spectaculaire dans le secteur des transports : avec cinq fois plus de nouvelles unités qu’en 2010, l’augmentation de 393 % reste cependant inférieure à la moyenne des métropoles de province (+ 462 %).  Un essor porté par le fort développement des « autres activités de poste et de courrier », et notamment celles de livraison de repas à domicile.
 

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Plus de femmes et de jeunes créateurs d’entreprises individuelles

À leur création, 7,4 % des entreprises de l’Eurométropole emploient au moins un salarié, pour un total de 680 postes. C’est la proportion d’entreprises employeuses à la création la plus élevée des 21 métropoles de province. En 2017, les créateurs d’entreprises individuelles sont davantage qu’en 2010 des femmes et des jeunes.

Des sociétés plus pérennes qu’ailleurs

L'étude de l'INSEE relève également que 68 % des entreprises créées en 2010, hors micro-entrepreneurs, sont toujours actives en 2015. Un taux de pérennité à cinq ans supérieur de 7 points à la moyenne des 21 métropoles françaises hors Paris. À l’inverse, le taux de survie des entreprises individuelles classiques est en retrait par rapport aux autres territoires de comparaison.