Vingt-deux cas de légionellose ont été diagnostiqués à l'ouest de Strasbourg et deux personnes en sont décédées en six semaines
C'est par une communication de la préfecture du Bas-Rhin que l'on a appris ce mercredi 18 décembre la mort de deux personnes et la détection de 22 cas depuis le 1er novembre 2019. Les personnes traitées ont entre 42 et 88 ans et résident à l'ouest de l'agglomération de Strasbourg (Strasbourg ouest, Lingolsheim, Ostwald). Deux personnes sont mortes, 18 personnes sont guéries ou en cours de guérison et deux hospitalisations récentes "sont en cours d'évolution".
Pour l'instant, on ignore encore d'où provient cette contamination. Et si il y a une source commune. Les résultats d'analyse sont attendus pour fin décembre. "La période d’incubation de la maladie est de 2 à 10 jours. Dans la majorité des cas, sous traitement antibiotique adapté, précise le communiqué de la préfecture, l’évolution est favorable. Le traitement est d’autant plus efficace qu’il est mis en oeuvre rapidement."
Qui enquête, comment et depuis quand ?
Selon la préfecture du Bas-Rhin, une enquête environnementale poussée est menée sur chaque patient atteint de légionellose. Mi-décembre 2019, cent-treize analyses ont été réalisées sur les installations collectives à risque et certaines de ces analyses sont encore en cours. On connaîtra les résultats vers la fin du mois de décembre. Des désinfections complètes de toutes les tours aéro-réfrigérantes du secteur ont été réalisées selon la préfecture, et plusieurs installations collectives ont été mise à l'arrêt préventivement, le temps de la levée de doute. Aux manettes, l'ARS Grand Est (Agence régionale de santé), la direction régionale de l'environnement, la Dreal (Aménagement du logement), la direction départementale de la protection des populations (DDPP) et le service hygiène et de santé-environnementale (SHSE) de la Ville de Strasbourg.
La légionellose, comment ça s’attrape ?
La préfecture du Bas-Rhin précise que "la légionellose ne se transmet pas de personne à personne. La contamination se fait par voie respiratoire, par inhalation d’eau contaminée diffusée en aérosol (douche, bain bouillonnant, etc). La contamination peut également provenir des systèmes de refroidissement par voie humide (tours aéro-réfrigérantes) de certaines installations industrielles et des réseaux d’eau chaude." Et elle insiste sur le fait que "la consommation d’eau du robinet pas à remettre en question, la contamination se faisant exclusivement par voie respiratoire.""Les personnes touchées par la légionellose sont des personnes considérées à risque, ou affaiblie, pour cause de tabagisme, diabète, immunodépression" explique Clémence Augustin, du service veille et sécurité sanitaire de l'Agence régionale de Santé du Grand Est. Elles ont toutes été dans des situations à risque, à savoir, elles ont été en contact avec des aérosols. Sous forme de douche, d'un brumisateur de légumes en supermarché, d'un jet de lavage de voitures, d'un spa, d'une baignoire qui fait des bulles..."