L'Afges, l'association des étudiants strasbourgeois, cherche des hébergements provisoires pour les étudiants qui feront leur rentrée en 2020. L'année dernière, de nombreux particuliers avaient proposé une chambre ou un canapé. Mais avec la crise sanitaire, l'association se tourne vers les hôtels.
Il suffit parfois de quelques jours, une semaine, voire deux pour trouver un logement pérenne quand on est étudiant à Strasbourg. Une période stressante, difficile d'autant plus quand ces mêmes étudiants n'ont pas où se loger durant les recherches. Pour éviter qu'ils ne se trouvent à la rue, l'Afges, l'association fédérative générale des étudiants de Strasbourg a lancé un dispositif d'entraide avec les particuliers. Une chambre, un canapé au fond du salon pour accueillir les étudiants.
Un dispositif qui a permis en 2019 de trouver une solution pour Abdou par exemple. Cet étudiant arrivé du Sénégal a passé onze jours dans la rue avant de découvrir l'Afges."C'était très difficile. Je cachais mes valises dans les forêts pour pouvoir continuer à chercher un logement. L'Afges m'a aidé à trouver une chambre provisoire". Du temporaire avant de trouver une chambre en cité U, de quoi reprendre pied. "Maintenant ça va mieux, je travaille, je paie mon loyer et j'ai des amis" explique l'étudiant.
Des étudiants qui dorment dans la rue, ce n'est pas acceptable
"L'an dernier, on a eu 225 demandes. Nous avons pu trouver une solution pour 215 d'entre eux. Mais 10 étudiants ont dormi à la rue et ça, ce n'est pas acceptable", raconte Jean-Valentin Foury, président de l’Afges.
2020, la crise du Covid est passée par là
Le dispositif devait être reconduit pour cette rentrée universitaire 2020. Mais avec la crise sanitaire, l'Afges a dû revoir sa copie. Cette année, elle ne fera pas appel à l'entraide des particuliers. La propagation du virus y serait trop risquée. "L'année dernière, on proposait une chambre chez un particulier durant 3 jours, puis 2 jours ailleurs. Aujourd'hui à cause du virus ce n'est pas possible". L'Afges a donc réfléchi à une alternative : les hôtels de Strasbourg."Durant cette période de fin août à fin octobre, les hôtels sont loin d'être pleins, encore moins depuis le Covid. Le secteur est en souffrance. Nous proposons donc de réserver une cinquantaine de chambres pour nos étudiants". Les hôtels peuvent ainsi bénéficier d'une défiscalisation du prix de la chambre à hauteur de 66%, et l'association a un budget de 8.000€ pour financer le reste. "Les hôtels peuvent ainsi valoriser leurs chambres qui seraient restées vides en cette période" argumente le président de l'Afges.