Il n'existe que deux centres en France habilités à étudier des échantillons de sangliers et de cochons pour dépister la peste porcine. Strasbourg est l'un d'eux. Des carcasses y sont régulièrement étudiées.
Le laboratoire départemental d'analyses du Bas-Rhin est - avec celui du Mans (Sarthe) - l'un des deux centres français habilité à mener des analyses sur les sangliers et cochons potentiellement contaminés par la peste porcine qui sévit actuellement en Belgique. Depuis le 30 septembre 2018, le laboratoire de Strasbourg a réalisé 110 prélèvements sur des sangliers retrouvés morts dans les forêts françaises bordant la frontière belge (notamment dans les Ardennes, la Meuse et la Meurthe-et-Moselle).
Et pour la première fois, le 12 février 2019, des prélèvements sur une truie et un porcelet retrouvés morts dans une exploitation de la Marne ont été examinés par les scientifiques. Aucun des prélèvements, tous analysés vingt-quatre heures après réception, n'ont jusqu'ici révélé de contamination du virus sur le sol français. Si le cas se présente, la procédure exige qu'une seconde analyse soit réalisée au laboratoire de l'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement, et du travail (ANSES) situé à Ploufragan (Côtes-d'Armor).
Bien que non-transmissible à l'être humain, cette contamination ne serait pas sans conséquences puisqu'elle interdirait toute exportation de viande de porc française en cas de découverte d'un animal contaminé en exploitation. Pour endiguer ce fléau potentiel - pour l'instant contenu hors des frontières françaises - l'armée a été appelée pour aider les chasseurs dans leurs battues.