Un Strasbourgeois habitué aux coups d'éclat sur les réseaux sociaux a choisi de protester contre l'abaissement de la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires en se déguisant en mouton, au-dessus de l'autoroute A35. Il a été interpellé.
Ce mardi 24 juillet, vers 17 heures, les automobilistes circulant sur l'autoroute A35, à proximité de Schiltigheim, ont pu voir un drôle d’animal perché au-dessus de l'autoroute, brandissant un panneau de limitation à 80 km/h. Plus précisément un mouton. Avec à ses côtés, une marionnette du Premier ministre Edouard Philippe faisant un doigt d'honneur aux automobilistes.
Dans le mouton, un certain Yannick Krommenacker, ce Strasbourgeois qu'on avait déjà vu déguisé en poulet, sur un radar, en mai 2018. Le même qui avait payé une amende au centre des finances publiques de Strasbourg avec plus de 5.000 petites pièces rouges....
Pourquoi une telle démarche? Yannick Krommenacker proteste contre la limitation de vitesse à 80 kilomètres/heure. Une mesure, mise en place il y a un mois, qu'il juge "impopulaire". Et c'est bientôt la fin de la "période de tolérance", au cours de laquelle les forces de l'ordre ne verbaliseront pas les automobilistes continuant à rouler au-dessus de la nouvelle limitation de vitesse. Les amendes vont commencer à tomber. Et c'est précisément ce qui énerve le mouton en colère.
Dans un premier temps, Yannick Krommenacker avait envisagé de bloquer l'autoroute avec un troupeau de vrais moutons, mais il a préféré ne pas prendre ce risque judiciaro-pécuniaire. Et si son action occasionne une perturbation du trafic... tant pis, il veut "réveiller les gens".
La justification de son action: "Tout le monde en a marre. Les Français sont les champions pour râler sur les réseaux sociaux, mais ils ne foutent rien." Il affirme que les morts sur les routes sont causées par les comportements des automobilistes, plus que par la vitesse. Et il prend le Danemark en exemple: "Chez eux, ils augmentent la vitesse sur les routes car il y a moins de morts." (ce qui est faux, ndlr). Lors de sa dernière initiative, les pompiers avaient dû se déplacer. Cette fois-ci, il s'agissait de policiers qui ne trouvaient pas la blague particulièrement drôle et l'ont arrêté.