Strasbourg : les enquêteurs circonspects sur l'affaire de l'étudiante agressée parce qu'elle portait une jupe

Elisabeth, étudiante de 22 ans a porté plainte le 20 septembre dernier. La jeune femme affirme avoir été agressée deux jours plus tôt, alors qu'elle se baladait dans les rues de Strasbourg. L'affaire a fait grand bruit mais de nouvelles informations mettent en doute la version de la jeune femme.

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Le 20 septembre dernier, une étudiante, Elisabeth, a déposé plainte, affirmant avoir été agressée dans la rue parce qu'elle portait une jupe. L'affaire, très médiatisée, a même conduit à un déplacement de la ministre déléguée à la citoyenneté, Marlène Schiappa, trois jours plus tard. Mais des informations de nos confrères de BFM et des DNA viennent mettre en doute la version de la jeune femme.

Le 18 septembre dernier Elisabeth, étudiante de 22 ans rentre d'une balade à pieds près du canal de la presqu'île André Malraux en début d'après-midi. Là, elle raconte avoir subi une agression verbale et physique de la part de trois jeunes hommes. Ils lui auraient dit "regarde cette pute avec la jupe", avant de la frapper au visage. 

Selon elle, une quinzaine de témoins auraient assisté à la scène mais personne ne lui aurait porté secours. Le dimanche suivant, 20 septembre, elle décide d'aller porter plainte et de médiatiser l'affaire pour dénoncer un climat devenu, selon elle, de plus en plus dangereux pour les femmes dans la capitale alsacienne. Lors de son témoignage pour France 3 Alsace, elle affichait une plaie à l'oeil droit, séquelle, selon elle, de son agression. 

Pas de vidéosurveillance sur le lieu exact de l'agression

Suite à la plainte, la police a lancé un appel à témoins pour retrouver les agresseurs et épluché les vidéosurveillances du jour de l'agression sur les lieux indiqués par la jeune femme. Selon BFM, ces vidéosurveillances ne montrent aucune trace d'agression. Mais Christelle Wieder, adjointe à la ville de Strasbourg en charge des droits des femmes, contactée par France 3 Alsace, précise qu'en réalité il n'existe pas de caméra de surveillance filmant précisément le lieu de l'agression. Il est donc impossible d'en tirer des conclusions. La police et le parquet ne confirment ni n'infirment ces informations, déclarant simplement que l'enquête suit son cours. 

Par ailleurs, nos confrères des DNA révèlent ce mercredi 7 octobre sur leur site, que selon leurs informations, le téléphone de la jeune femme aurait borné près de son domicile au moment des faits. Or, dans sa déclaration, Elisabeth affirme qu’elle était en train de regarder des vidéos sur TikTok, depuis son téléphone, au moment de son agression présumée. 

L'étudiante de 22 ans est membre et modératrice du groupe Facebook 'Stras Défense', collectif Strasbourgeois de lutte contre le harcèlement de rue qui se dit apolitique.
 
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