Sur les toits de Strasbourg, contrairement à ce que l'on pourrait penser, il y a des gens qui travaillent et qui, chaque jour, apprécient la vue.
Et oui, il y a de la vie sur les toits de Strasbourg. Et pas uniquement sur la plateforme de la cathédrale, monument le plus emblématique de la ville avec ses 322 marches à gravir pour profiter d'un panorama exceptionnel. Prenons un peu de hauteur avec trois guides qui vont nous faire découvrir la ville sous une autre perspective.
Le paysagiste Thierry Muller rêve d'une ville où chaque toiture serait un jardin. Sur le toit terrasse du bâtiment de la chaîne franco-allemande Arte, il s'occupe d'un rempart végétal contre le réchauffement climatique, où les herbes folles sont chez elles. "On laisse faire la nature autant que possible, on l'accompagne simplement."
Un espace bucolique, tous les toits ne le sont pas autant. Ceux que fréquentent Jean-Noël Knobloth, par exemple sont nettement moins idylliques. De toute manière, il n'est pas là pour faire du tourisme mais pour installer et entretenir les antennes de télévision. Son travail lui a permis d'explorer les toits des quartiers ouest. Comme par exemple en haut d'une tour de 15 étages dans le quartier de Cronenbourg, avec une vue à 360° sur Strasbourg.
L'artiste Olivier Hannauer, lui, a entrepris d'escalader chaque point haut de la ville pour mieux la photographier, surtout de nuit. Sa passion est plus forte que son vertige. On le retrouve en repérage en haut de l'immeuble de la Porte de France. Sur ce toit, quelques pas suffisent pour changer d'époque, pour quitter l'architecture médiévale et observer un paysage plus contemporain. À Strasbourg, l'avenir s'inscrit vers l'Est.