Le natif de Strasbourg, champion du monde de boxe thaï en catégorie poids mouche remet son titre en jeu ce samedi 19 novembre. Akram Hamidi, 23 ans jouera à domicile, devant son public. Portrait de celui qui vise toujours plus loin, plus fort : l'excellence.
On l'appelle la "pépite". 23 ans, 1m66 et 54 kg tout mouillé, Akram Hamidi, pèse déjà lourd dans la discipline Muay-Thaï. Natif de Strasbourg, le boxeur affiche déjà un palmarès à mettre KO. Champion de France, champion du monde, médaillé d'or aux championnats d'Europe avec l'équipe nationale, la liste s'allonge combats après combats. Ce samedi 19 novembre, il revient sur ses terres pour remettre son titre de champion du monde en jeu. Les terres strasbourgeoises qui l'ont vu grandir, monter sur un ring et en puissance.
Akram Hamidi a enfilé ses premiers gants de boxe il y a dix ans. Une révélation pour l'adolescent d'alors qui a grandi dans le quartier de Hautepierre. "J'ai suivi mon grand frère à un entraînement, et j'ai eu le déclic", raconte le boxeur strasbourgeois. Et le ring, il ne l'a plus jamais quitté même si cela lui a demandé des sacrifices. "J'ai commencé au collège, je venais m'entraîner le soir après les cours, les weekends. Au lycée, c'était entre midi et deux. Ce n'était pas vraiment une vie d'adolescent normal. Mais je n'ai jamais rien lâché, ma priorité, c'était la boxe."
34 combats dont 30 victoires
Une pépite au mental d'acier, qui a soif de victoires et d'or. Depuis 5 ans, Akram Hamidi évolue dans la sphère professionnelle et enchaîne les combats (avec un an de pause dû à la pandémie). Au compteur 34 combats, dont 30 victoires et 13 par KO. "Techniquement, il sait tout faire", explique son coach et manager Steeve Valente, lui-même, ancien champion de la discipline. Et de poursuivre "sa force, c'est une boxe rapide et percutante. Il est imprévisible, peut changer sa manière de boxer durant en match". De quoi dérouter un adversaire.
Et samedi, c'est un adversaire de taille qui l'attend. Fujita Kazuki, le meilleur japonais de la catégorie poids mouche. "Les boxeurs au Japon ce sont des Samouraïs", plaisante le coach. "C'est leur spécialité cette catégorie, ils sont redoutables". Mais pas de quoi faire trembler Akram Hamidi. Voilà deux mois qu'il prépare ce combat à raison de deux entraînements par jour. "J'ai été très rigoureux lors de cette préparation, je me sens mentalement au top et mon avantage, c'est que je combats à domicile, devant mes proches, mon public." Un public qui sera, en effet, acquis au Strasbourgeois et en nombre, les 2 000 places du gala Ultimate Muaythaï ont trouvé preneur en quelques jours. De quoi porter la "pépite" prête à défendre son titre et ainsi garder la ceinture à la maison.