Selon l’un des porte-paroles des gilets jaunes, près de 1.000 personnes en Bas-Rhin envisagent de remonter à Paris exprimer leur mécontentement samedi. En attendant, à Strasbourg, ces citoyens ont installé un camp de base pour sensibiliser les passants.
Quand nous l’avons appelé ce matin, il n’allait pas tarder à rejoindre les autres "citoyens gilets jaunes" comme il tient à ce qu’ils soient qualifiés. Direction le rond-point situé rue de la Rochelle, en face de la caserne de la légion étrangère pour l’un des porte-paroles du mouvement strasbourgeois, déjà interrogé mardi matin et qui souhaite toujours préserver son anonymat. Là-bas, plusieurs gilets jaunes ont établi un camp de base. Cette fois pas de blocage, l’idée est "de mettre en place un point d’informations" avant un nouveau rassemblement envisagé à Paris samedi.
On se sait surveillés donc on ne veut plus trop communiquer via les réseaux sociaux. Conséquence, les gens ne sont pas forcément bien informés du mouvement et de ce que l’on veut faire.
Ce manifestant l’assure, l’objectif n’est pas de rameuter et "d’obliger" de nouvelles personnes à rejoindre la délégation qui s’est donnée rendez-vous à Paris samedi. "Il faut aussi maintenir les manifestations ici. Pour nous la préfecture de Paris a autant d’importance que la préfecture de Strasbourg."
Grâce à un roulement qui devrait s’établir sur plusieurs jours, les "citoyens gilets jaunes" espèrent convaincre de nouvelles personnes de rejoindre le mouvement. Outre l’institution de ce camp de base rue de la Rochelle, ce porte-parole atteste que les manifestants négocient avec la mairie pour proposer la gratuité du parking Wilson pendant cinq jours. "Il reste encore de la paperasse à signer, on ne sait pas encore s’il s’agira de cinq jours consécutifs de gratuité ou non. Il faut qu’on en parle." La mairie, contactée par nos soins, a elle démenti l’existence d’un potentiel accord. Même si une délégation de Gilets jaunes a été reçue jeudi par la mairie pour exposer leurs projets d'action.
Du reste, si les modalités restent à définir un noyau de manifestants strasbourgeois et près de "1000 dans le Bas-Rhin vont se rendre à Paris demain". Le lieu précis n'est pas encore défini. "Si c'est pour se rejoindre aux Champs et se faire taper dessus ce n'est peut-être pas une bonne idée." Afin de ne pas être bloqué aux péages, les manifestants comptent prendre la route séparément et à des horaires différents.