Strasbourg : plusieurs ruches vandalisées en pleine période de couvaison au Parc de l'Orangerie

Plusieurs ruches de la société d’apiculture de Strasbourg ont été vandalisées en ce week-end du 1er mai. Cet acte stupide et malveillant intervient dans une période délicate pour les abeilles : celle de la couvaison. 

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Après le mystérieux massacre à la tronçonneuse de douze noyers à Schweighouse-Thann, dans le Haut-Rhin, il y a 8 jours, c’est un nouvel acte de vandalisme qui s’est joué ce samedi 1er mai 2021 en bordure du Parc de l’Orangerie à Strasbourg. Plusieurs ruches ont été éventrées et jetées à terre.

C’est un promeneur qui a donné l’alerte. En faisant du vélo sur la piste cyclable qui longe le jardin de l’Orangerie à Strasbourg, il constate, au niveau de l’enceinte gérée par la société d’apiculture de Strasbourg, que plusieurs ruches sont renversées. Les essaims sont à vue et les abeilles tournent autour des hausses et des cadres jetés au sol.

Cette fois-ci, ce sont les ruches d’Erwan Grandgirard qui ont fait les frais de cet acte de vandalisme. Arrivé en trombe sur les lieux, il enfile son voile d’apiculteur, allume son enfumoir et s’approche doucement des ruches. "Les abeilles sont agglutinées les unes contre les autres", explique-t-il, "car la période est délicate. En cette saison, elles chauffent la ruche pour maintenir une température de 30 à 35 degrés afin de préserver le couvain".

Avec les 18 degrés affichés par le mercure, il faut faire vite. Cet apiculteur passionné redresse ses trois ruches renversées, en vérifiant que la reine ne soit pas restée au sol. Un peu plus loin dans le bosquet, d’autres ruches, appartenant aux autres membres de l’association, sont à terre. Les abeilles, sans doute stressées, y sont un peu plus agressives. Trois piqûres, c’est le tarif du jour.

Erwan Grandgirard peste : "Ça doit être des petits cons, une fois de plus. Ils ne se rendent pas compte du risque pour eux et pour les abeilles". Sans parler de celui de l’apiculteur qui, dans ce genre d’évènement peut perdre son essaim. Or l’apiculture ne vit pas que de miel et d’eau fraîche : "J’achète mes essaims, indemnes de maladies, autour de 200 euros. A cela s’ajoute 200 euros le prix d’une ruche". Ces actes de vandalismes peuvent avoir aussi un coût financier.

Pour cette fois, même si c’est la deuxième fois qu’Erwan Grandgirard ramasse ses hausses, plus de peur que de mal. Il y a quelques jours dans le Loiret, 130 ruches ont été vandalisées, des milliers d'abeilles écrasées. L'apiculeur a porté plainte pour une perte qu'il estime à 50.000 euros.

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