Le ministère de la culture a présenté la candidature de cette partie de la ville qui s’est construite pendant l’époque allemande à partir de 1870. Il s'agit de mettre en valeur les qualités urbaines exceptionnelles de ce coin de ville, symbole de la réconciliation franco-allemande.
La ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, a annoncé lundi 25 janvier la candidature de « Strasbourg : de la Grande-Île à la Neustadt » à l’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, aux côtés de celle d’un autre bien culturel, « Taputapuātea ». Les deux candidatures seront examinées en juillet 2017 par l'UNESCO.
La Grande-Île de Strasbourg est déjà inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1988 pour sa cathédrale, son ensemble urbain caractéristique de l'Europe moyenne et son architecture domestique rhénane des XVe et XVIe siècles.
Le projet d'extension a pour objectif de mieux faire connaître l'ensemble du patrimoine bâti de la capitale alsacienne, parfois restreint à la cathédrale, la Petite-France et les maisons à pans de bois. Il s'inscrit dans le cadre de la démarche de documentation et de valorisation de la Neustadt ou quartier allemand actuellement conduite par la Ville de Strasbourg. « La Grande-Île et la Neustadt forment un ensemble urbain caractéristique de l’Europe rhénane, structuré autour de la cathédrale de Strasbourg (…). Son imposante silhouette domine l’ancien lit du Rhin maîtrisé par l’homme. Des perspectives construites à partir de la cathédrale créent un espace urbain unifié et modèlent un paysage singulier mis en scène par les cours d’eau et canaux », écrit le ministère dans un communiqué à propos de la Neustadt.
Une scène urbaine exceptionnelle représentative d’une culture de la ville proprement européenne, hautement significative en ce lieu d’affrontements passés, symbole aujourd’hui de la réconciliation franco-allemande", précise le communiqué du ministère de la Culture.
La nouvelle proposition d'inscription prend en compte les berges de l'Ill et du canal du Faux-Rempart ainsi que le cœur du quartier de la Neustadt. Elle propose aussi une vision plus complète du patrimoine et une lecture de l'ensemble du paysage urbain.
Bâtiments remarquables :
Le Palais des fêtes, le Palais du Rhin, la Bibliothèque nationale et universitaire (BNU), la Préfecture, la Direction Régionale des Impôts, l'Église réformée Saint-Paul, la Place de la République, la Poste centrale, le Théatre national de Strasbourg, le Lycée des Pontonniers, l'Observatoire, le Jardin botanique et le Parc du Contades sont les monuments que met en avant l'Eurométropole dans sa candidature.La Convention du patrimoine mondial de l'Unesco, adoptée le 16 novembre 1972, définit la notion de "valeur universelle exceptionnelle" et encourage les États à la protection nationale et internationale du patrimoine culturel et naturel. La "valeur universelle exceptionnelle" correspond à une importance culturelle et/ou naturelle qui transcende les frontières nationales et qui présente le même caractère inestimable pour les générations actuelles et futures de l'ensemble de l'humanité (v. Unesco. Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial, 2008, paragraphe 49), précise le site internet de l'Eurométropole.
Voilà un aperçu des rues, bâtiments et monuments concernés :
Pour aller plus loin :
- candidature officielle de la Neustadt : Candidature de la Neustadt déposée à l'UNESCO
- carte de la Grande Île (inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1988) et de la Neustadt (extension du classement, demande faite en janvier 2016 auprès de l'UNESCO) :carte de la Grande Île et de la Neustadt