Plusieurs dizaines de militants kurdes ont voulu investir l’Agora du Conseil de l’Europe à Strasbourg, ce lundi vers 13h15. La police a procédé à une trentaine d'interpellations après des violences et des dégradations. Trois policiers ont été blessés.
Une trentaine de militants kurdes ont été interpellés pour violences et dégradations à Strasbourg ce lundi 25 février vers 14 heures, après avoir essayé de pénétrer dans le bâtiment de l'Agora du Conseil de l'Europe à Strasbourg. Ils réclamaient la libération de leur leader, le chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) Abdullah Öcalan, emprisonné par la Turquie depuis février 1999. Vers 13h15, ils ont sauté au-dessus les portiques de sécurité et ont brisé les deux grandes portes d'accès à coups de pierres.
Le compte Twitter de l'association des étudiants du Kurdistan relate cette manifestation sauvage et ces interpellations.
#CPT! Foltere nicht, sondern verhindere FOLTER!
— YXK - Verband der Studierenden aus Kurdistan (@yxkofficial) 25 février 2019
30 Personen wurden gewaltsam festgenommen! #TwitterKurds #kurdsonhungerstrike#leylagüven #freeöcalan pic.twitter.com/OWZ8piDz5q
#Strasbourg: CPT DO YOUR DUTY!
— YXK - Verband der Studierenden aus Kurdistan (@yxkofficial) February 25, 2019
(14:30)#cpt @CoE_CPT pic.twitter.com/sBZ9Qi3WLW
C'est la troisième fois depuis l'été 2018, précise Daniel Holtgen, le directeur de la communication du Conseil de l'Europe que des militants kurdes tentent de pénétrer dans les locaux de l'Agora. C'est dans cet annexe que se trouve le Comité européen pour la prévention de la torture, organe du Conseil de l'Europe qui vise à prévenir les cas de torture et autres traitements inhumains ou dégradants. Les militants kurdes reprochent notamment à la Turquie de priver Abdullah Öcalan de son droit de visite.
Back to normal after this afternoon’s violent vandalism by Kurdish activists at the Council of Europe’s Agora building. Everybody is entitled to peaceful demonstration, but violence and vandalism are unacceptable. pic.twitter.com/Ew3THlXGPb
— Daniel Holtgen (@CoESpokesperson) 25 février 2019
Le 16 février, plusieurs milliers de Kurdes ont défilé dans les rues de Strasbourg pour rappeler aux institutions européennes les conditions dans lesquelles est incarcéré Abdullah Öcalan, emprisonné à vie sur une île turque pour "formation de groupement terroriste".