Strasbourg : une pétition recueille 10.000 signatures pour sauver le Wagon Souk, lieu associatif, menacé de fermeture

Il est devenu un poumon du quartier de Koenigshoffen à Strasbourg. Le Wagon Souk, un espace où près de 500 personnes viennent chaque semaine, s'y nourrir, s'y vêtir, et s'y ressourcer. Aujourd'hui, ce lieu est menacé de fermeture.

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C'est un ovni dans le monde associatif strasbourgeois, le Wagon Souk situé dans le quartier de Koenigshoffen. "Il s'agit d'un tiers-lieu : nous sommes à l'intersection entre le solidaire, les arts et l'interculturalisme", explique Hélène Humber, artiste et co-fondatrice du Wagon Souk. Crée il y a deux ans dans le parc Gruber, le Wagon Souk réunit en un seul et même lieu : une cantine, une friperie, un magasin gratuit, un dispensaire à plantes. Un espace "divers où on accueille chaque semaine entre 500 et 800 personnes". 

Mais un espace menacé de fermeture. Début septembre, les propriétaires des locaux demandent à l'équipe du Wagon Souk de cesser leurs activités, "ils nous reprochent d'avoir des activités non conformes au bail signé il y a deux ans, de déranger le voisinage. Pourtant, nous avons à chaque fois informé les propriétaires d'un changement d'activité. Ce qui ne posait pas problème avant devient problématique aujourd'hui."

Hélène Humber en est persuadée, le Wagon Souk est victime de la gentrification du quartier. "C’est un quartier qui est en pleine gentrification. Les loyers sont en train d’augmenter, l’Hôtel de la rue est parti, maintenant c’est notre tour. " Et l'objectif selon la bénévole est de faire partir les publics précaires et issus de l'immigration pour laisser place "à des ateliers d'artistes, des entreprises qui payeront des loyers élevés dans un quartier transformé".

Car fermer le Wagon Souk signifierait laisser sur le carreau de nombreuses personnes. "Il y a Jean-Paul, notre bricoleur hors-pair mais sans domicile fixe. Nous l'aidons dans ses recherches pour trouver un logement". Ou encore Adama, alias Mama, la cheffe du Wagon Souk. Cette sexagénaire, sans papiers est aux manettes de la cantine. "Nous l'accompagnons dans ses démarches administratives". Et puis bien sûr tous ceux qui viennent boire un café, acheter des vêtements pour trois fois rien à la friperie, chercher de la nourriture au magasin gratuit.

La mairie de Strasbourg a été informée des difficultés que rencontre le Wagon Souk avec ses propriétaires. "La ville nous a promis un nouveau local. Elle chercherait actuellement", précise Hélène Humber. Mais pour le moment aucune nouvelle.

Une pétition a été lancée sur le site change.org et a déjà recueilli près de 10.00 signatures. “On veut ainsi mobiliser les citoyens et les citoyennes de Strasbourg, donc que ce soit les personnes qui connaissent le lieu, qui viennent régulièrement, qui bénéficient des distributions alimentaires, un maximum de gens qui soutiennent le projet.” Un rassemblement festif est d'ailleurs prévu le vendredi 1er octobre devant la mairie de Strasbourg.

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