D'après la conseillère municipale déléguée au vélo, Sophie Dupressoir (Génération.s), Strasbourg est la seule ville avec Lyon (Rhône) à l'interdire. L'adjoint eurométropolitan aux transports, Alain Jund (EELV), s'est penché sur la question. L'élu aurait évoqué une évaluation de l'affluence par la CTS en décembre, avant un retour à bord des vélos en janvier. C'est ce que rapporte Fabien Masson, directeur de l'association de promotion du vélo Cadr 67.
La CTS campe sur ses positions
Contactée par France 3 Alsace, la CTS explique pourtant que cette situation est partie pour durer. Et ce tant que la crise du coronavirus (Covid-19) sera d'actualité. "On comprend le désagrément. Qu'à Strasbourg, ça concerne beaucoup de monde. Mais pour le moment, la question ne se pose pas. C'est incompatible avec l'obligation de garder la distanciation dans les tramways."Même une 'tolérance' pendant les horaires 'creux' ne semble pas à l'ordre du jour. "On n'a pas de solution à ce jour." Et ce "malgré les retours fréquents des usagers sur les réseaux sociaux au sujet de ces restrictions". La CTS promet de "rester [attentive] à l'évolution de la situation sanitaire et de l'affluence".
Tolérance demandée
Sur cette réponse, Fabien Masson explique à France 3 Alsace être mi-figue mi-raisin. "On peut comprendre que dans la situation actuelle, il y ait des réticences. Mais quand même, la CTS devrait laisser l'opportunité aux cyclistes...""Et on demande aux gens de prendre leur vélo ? Prenons un exemple : sur un trajet domicile-travail, mon vélo crève. Ce serait dommage de ne pas pouvoir monter. Autre exemple : je fais le trajet Eschau-Illkirch, ça fait six kilomètres. Si je suis fatigué, ou que là aussi j'ai crevé, il faudrait pouvoir grimper à bord."
Le cycliste émérite ne demande ni plus ni moins que le retour... à la situation antérieure. Quand les vélos étaient tolérés en dehors des heures de pointe (qui vont de 7h30 à 9 heures et de 16h30 à 18 heures). "Je ne vois pas de problème à accepter un ou deux vélos à l'arrière du tram, en dehors de ces horaires."
Après quelques observations, il goûte d'autant moins l'argument de la distanciation physique érigé par la CTS. "Voir des trams bondés où les gens prennent toute la place sans respecter les distances, c'est limite." Bondés qu'il y ait des vélos ou non, donc : de quoi sous-entendre pour lui qu'un vélo ne changerait pas grand-chose à l'entassement des usagères et usagers.

Les vélos ne sont autorisés dans les tramways qu'à la condition d'être pliés, ce qui prend du temps.
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© Vincent Ballester, France Télévisions
Pour rappel, la plaquette réglementaire collée un peu partout dans les rames indique que les vélos sont interdits dans le cas où ils ne sont pas pliés. Et c'est pareil pour les trottinettes.