ZFE dans l'Eurométropole de Strasbourg, la pollution de l'air en baisse

La zone à faible émission est entrée en vigueur dans l'Eurométropole de Strasbourg depuis 2022. Et les mesures de la qualité de l'air effectué en 2022 montre une vraie baisse de la pollution sur l'ensemble de l'année 2023. La majorité veut accélérer le processus écologiste.

Il paraît qu'il y a longtemps qu'on n'avait plus aussi bien respiré à Strasbourg. C'est ainsi que l'on peut résumer le rapport transmis par ATMO Grand Est à l'Eurométropole, fin janvier. "Les concentrations en dioxyde d’azote et en particules fines sont en baisse sur l’ensemble des stations de mesures disposées sur le territoire métropolitain", peut-on lire sur le site de la collectivité et le compte X de l'observatoire.

Sur l'année 2023, aucune station de mesure ne dépasse le seuil jugé dangereux pour la santé fixé depuis 2008 par l'Union européenne, et établi à 40 µg/m³. L'air de la capitale alsacienne et des communes alentour est donc plus pur, moins chargée en particules fines. Une bonne nouvelle, alors que l'Eurométropole a mis en place, à l'instar de 10 autres agglomérations françaises particulièrement polluées, une zone à faible émission, en 2022.

Plus besoin de vignette Crit'Air pour circuler

Un impact de la ZFE que remet en cause Yves Carra, porte-parole du Mobilité club France. "C'est le renouvellement naturel du parc automobile qui explique la baisse de la pollution, pas la ZFE. Aujourd'hui, les constructeurs produisent des hybrides, l'électrique se développe. À Strasbourg, le GCO a peut-être également contribué à fluidifier et désengorger le trafic", estime-t-il. 

Thibaud Phillips, maire LR d'Illkirch et opposant à la majorité écologiste abonde dans ce sens. "Il est manifeste que les mesures drastiques initialement prévues par l'Eurométropole n'étaient pas indispensables pour atteindre nos ambitions environnementales. Il faut poursuivre l’effort de décarbonation de nos mobilités. Néanmoins, cela ne peut se faire ni au détriment des habitants les plus précaires, ni avec des mesures répressives et punitives."

Aides maintenues en cas de changement de véhicule

L'Eurométropole n'est pas sur la même longueur d'onde. La ZFE et les obligations qu'elle charrie, auraient contribué à une tendance observée depuis plusieurs mois, "l'évaporation des voitures". 7 000 véhicules de moins sont en circulation pour les Crit'Air 5, 4, 3 et 2, d'après les données du Ministère de la transition écologique. "Cette baisse s’observe dans toutes les métropoles françaises, mais c’est dans l’Eurométropole qu’elle est la plus forte" se félicite la collectivité. 

Dans le même temps, on constate sur les pare-brise une hausse de 38% des vignettes 1 et 0, correspondant aux véhicules essence, hybrides ou électriques. Processus naturel lié aux progrès techniques ou boosté par la ZFE et la politique incitative de la municipalité écologiste strasbourgeoise ? À chacun de se faire un avis.