Le Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) du Foyer Notre-Dame, rue Jacob Meyer à Strasbourg a été tagué dans la nuit de jeudi à vendredi. Des inscriptions à caractère xénophobe et antisémite provoquant une nouvelle fois l'indignation. Une enquête a été ouverte.
Indignation et colère ce vendredi matin au sein de l'association Foyer Notre-Dame. Des tags racistes ont été retrouvés sur la façade du Cada, le Centre d'accueil pour demandeurs d'asile situé rue Jacob Mayer dans le quartier de Cronenbourg. "Dehors les demandeurs de pognon", "Non au nouvel ordre mondial juif" et croix gammées ont été disséminés sur le bâtiment. "Ces faits inqualifiables ont profondément choqué les équipes et les personnes accueillies tout au long de la matinée", a déclaré l'association Foyer Notre-Dame dans un communiqué.
Les missions du Cada (Centre d'accueil pour les demandeurs d'asile) se concentrent autour de l’accueil, de l’accompagnement et de l’hébergement des demandeurs d’asile. "Les demandeurs d’asile sont des personnes étrangères, en famille ou isolées, craignant d’être persécutées dans leur pays d’origine et sollicitant la protection de la France au titre de l’asile. Leurs parcours et leur vulnérabilité imposent bienveillance et compréhension" a expliqué le directeur général de l'association Arnaud Fritsch.
L’Association Foyer Notre Dame est engagée depuis 1975 dans l’accueil des demandeurs d’asile et des réfugiés et oeuvre au quotidien à travers ses valeurs humanistes que sont Accueil, Respect, Solidarité. "En soutien des professionnels et des usagers, l’Association condamne fermement ces actes odieux aux relents racistes et antisémites extrêmement choquants".
Le maire de Strasbourg s'est exprimé en diffusant un communiqué de presse "je voudrais témoigner de toute ma solidarité envers ces structures d’accueil et d’hébergement en direction des populations migrantes et de personnes en situation d’exclusion" [...]" jamais je ne laisserai la haine de l’autre et le repli sur soi s’installer dans notre ville".
— Roland Ries (@Roland_Ries) 25 janvier 2019
De son côté le conseilleur municipal et vice-président de l'Eurométropole Syamak Agha Babaei a réagi sur Facebook.
Une enquête a été ouverte. Les tags devraient être effacés au cours de la journée.
Recrudescence des affaires de tags
Depuis 6 mois, le Bas-Rhin est régulièrement ébranlé par une nouvelle affaire de "tags". Mairies, permanences et maisons d'élus sont régulièrement la cible de tagueurs. La dernière en date remonte au 10 janvier, la permanence du député LREM Bruno Studer a été recouverte de tags racistes et homophobes à Schiltigheim.
Quelques mois plus tôt en novembre 2018, c'est la maison du maire de Brumath, Etienne Wolf qui a été taguée d'inscriptions racistes et antisémites.
En juillet, les mairies de Haegen près de Saverne et de Thal-Mamoutier ont été la cible de tagueurs à quelques jours d'intervalle.