Le collectif "Oui au train de nuit" organise une action lundi 11 décembre à 13h devant la gare de Strasbourg, en présence d'élus, de cheminots et d'ONG. Il dénonce le manque d'ambition du gouvernement concernant la mise en place de nouveaux trains de nuit.
"Venez avec pyjamas, oreillers et peluches !" L'invitation est lancée par le collectif "Oui au train de nuit" lundi 11 décembre à 13h devant la gare de Strasbourg. Des associations et ONG, comme Greenpeace, Alsace Nature ou encore des élus comme Alain Jund, adjoint au maire en charge l'urbanisme (EELV) ont déjà répondu présents.
La date du 11 décembre n'a pas été choisie au hasard puisqu'il s'agit du premier jour de lancement de la nouvelle ligne de nuit Paris-Strasbourg-Berlin. "On profite de ce jour-là, de l'inauguration de cette nouvelle ligne de nuit pour dire que le gouvernement n'en fait justement pas assez sur le sujet", indique Meriem Lelong, membre du collectif.
En 2022, Emmanuel Macron a annoncé le lancement de 10 nouvelles lignes de nuit d'ici à 2030. Mais le collectif souhaiterait en voir naître au moins 20, comme le préconisait un rapport de l'État sur les "Trains d’Équilibre du Territoire". Autre critique du collectif : le fait que les 10 lignes n'aient pas encore toutes été annoncées, ni financées. Or, il faut compter 5 à 8 ans pour fabriquer le matériel roulant.
Une alternative aux vols intérieurs
Le collectif "Oui au train de nuit" est présent un peu partout en France. À Strasbourg, ils sont une dizaine de militants que Meriem Lelong décrit ainsi : "On est avant tout un collectif citoyen, apolitique, sensibilisé à l'écologie et attaché aux trains de nuit."
En ce qui concerne Strasbourg, le collectif demande la réouverture de trains de nuit qui existaient déjà, notamment ceux à destination de Nice, Barcelone et Bordeaux. Mais aussi l'ouverture de nouvelles lignes de trains de nuit comme par exemple Strasbourg-Brest et Strasbourg-Toulouse qui seraient des alternatives à l'avion.
"La France est à la traîne en Europe dans le développement des trains de nuit"
Meriem Lelong, membre du collectif "Oui au train de nuit"
"Nous, ce qu'on souhaite, c'est vraiment d'avoir une alternative à l'avion pour tous les trajets de 1 000 km et d'éviter les vols intérieurs. C'est vraiment essentiel si on veut réduire nos émissions de gaz à effet de serre et la France est à la traîne en Europe dans le développement des trains de nuit", explique Meriem Lelong.
Nous avons besoin de #trains_de_nuit🚃🌙pour traverser l'#Hexagone🇫🇷d'Est en Ouest
— Oui au train de nuit !🚃🌙 (@ouiautraindnuit) May 24, 2023
👉L'Etat prévoit de lancer des trains de nuit au départ de Paris👍
👉Complétons le schéma avec des #transversales
👇Nos propositions @cdion @JCKohlhaas @Johanna_Rolland @laernoes @RonanPICHONGlaz pic.twitter.com/Lc2WD1LFpR
Un attachement émotionnel
Au-delà des raisons écologiques, le collectif "Oui au train de nuit" revendique aussi un attachement émotionnel aux trains de nuit. "Avant 2017, il y en avait des dizaines. Moi, j'ai grandi avec, je me souviens avec ma famille, on partait en vacances en train de nuit. Ce sont des super bons souvenirs. On est nombreux à avoir un attachement personnel et émotionnel à ces trains", raconte Meriem Lelong.
Dernièrement, des actions ont déjà été menées à Lille, Bordeaux et à Bayonne. Une pétition a également été signée par plus de 200 000 personnes.