Dans une lettre ouverte, 28 directeurs et doyens de l'université de Strasbourg ont manifesté ce jeudi leur souhait de voir s'arrêter les blocages qui touchent le campus.
Alors que la mobilisation se poursuit à l'université de Strasbourg, c'est au tour de 28 professeurs, directeurs, doyens de prendre position sur les blocages qui touchent le campus en réaction à la réforme des universités et à la loi ORE, par la publication jeudi d'une lettre ouverte. "Nous refusons le blocage des bâtiments universitaires : il est important que ces étudiants puissent terminer normalement ce semestre et passer les examens", affirment les signataires, parmi lesquels les directeurs de l'UFR Mathématiques et Informatique, de l'ECP, du CUEJ ou encore de l'ESPE.
"Nous avons des opinions diverses sur la politique suivie par le gouvernement en matière d'enseignement et de recherche ; nous avons des appréciations variées sur la loi orientation et réussite des étudiants (ORE) promulguée au début de cette année", soulignent-ils toutefois en préambule. C'est l'opposition à ce texte, voté en mars dernier et qui modifie les modalités d'accès à l'université, qui cristallise en partie la mobilisation étudiante.
Mercredi 18 avril, la présidence de l'université a rendu les résultats d'une consultation en ligne effectuée auprès de l'ensemble des étudiants. 72% des étudiants sondés (16.272 sur environ 51.000) s'y déclarent défavorables aux blocages. Les étudiants "en lutte" rejettent depuis ces chiffres, qui proviennent selon eux d'un vote aux "conditions peu transparentes".