Axolot - pseudonyme du vidéaste Patrick Baud - a publié une vidéo, le jeudi 3 février, pour révéler quelques mystères de Strasbourg (Bas-Rhin). Plus ou moins connus du grand public.
C'est un concentré d'art, d'histoire, mais aussi de curiosité (parfois) un brin morbide. En même temps, on ne parle pas de Disneyland, mais de Strasbourg (Bas-Rhin). La capitale alsacienne, dont l'histoire tumultueuse s'étend sur deux millénaires, fait l'objet d'une vidéo publiée sur Youtube le jeudi 3 février 2022.
On la doit à Patrick Baud, écrivain et vidéaste connu pour sa chaîne Axolot. Un pseudonyme tiré de l'axolotl, une bien étrange créature qui gagne à être connue, et à ne pas confondre avec Axoloto... un Pokémon.
L'étrange et le curieux, Axolot (le vidéaste, pas le Pokémon), il connaît bien. Ses vidéos fourmillent d'anecdotes intrigantes : sur des savants fous, les mystères du musée du Louvre... ou un "chaton acoustique" entraîné à l'espionnage (voir gif ci-dessous).
Des thèmes déclinés géographiquement depuis 2014 : ce sont les Étranges escales. D'abord à l'étranger, puis en France : Nice (Alpes-Maritimes) précède Strasbourg, à qui succédera Nantes (Loire-Atlantique). Et le succès est au rendez-vous, raconte Axolot à France 3 Alsace. "Jusqu'à présent, c'était des villes étrangères. Il y a eu New York."
"Et j'ai fait un hors-série sur le Vaucluse. Cet épisode avait très bien marché, même mieux que New York [à l'époque; ndlr]. Je m'étais dit qu'il y avait manifestement une demande de la part du public français par rapport aux villes du pays. Et qu'il faudrait refaire ça. Le projet des villes françaises a donc été lancé en 2019."
Une époque salutaire pour concrétiser l'idée. "On a commencé à tourner en 2020, l'année du confinement. Il se trouvait que ça tombait bien, puisque les gens ne pouvaient plus sortir de leurs frontières. Ce qui [leur] permettait de voyager dans leur propre pays, le redécouvrir." Les vidéos de Lyon (Rhône) et Toulouse (Haute-Garonne) seront diffusées après celle de Nantes.
À cause du confinement, les gens ne pouvaient plus sortir de leurs frontières. Ces vidéos leur permettent de voyager dans leur propre pays, le redécouvrir.
Patrick Baud, alias Axolot, vidéaste adepte du curieux
Cette redécouverte fait intervenir des personnalités culturelles locales (guides de musées par exemple) pour expliquer telle oeuvre... ou dans le cas présent, performer un rite vaudou. En fil rouge, une autre personnalité est "invitée" pour intervenir un peu plus longtemps et accompagner le vidéaste dans son périple. À Strasbourg, ce fut la comédienne, autrice, et journaliste Sophie-Marie Larrouy, une Vosgienne qui connaît bien la capitale alsacienne (et pour l'exemple, à Lyon, le célèbre mais très accessible Alexandre Astier).
Déjà "venu quelques fois" à Strasbourg, Axolot n'avait néanmoins pas eu le temps de "se poser" et véritablement visiter. Il y a donc eu "un gros travail de recherche en amont" avant de tourner en juillet 2021. Afin de faire découvrir (ou redécouvrir) la capitale alsacienne à "ceux qui ne la connaissent pas ou qui vivent loin, mais aussi surprendre les locaux". C'est sûr que tout le monde ne sait pas qu'un ancien bunker militaire a été transformé en serre à champignons et endives.
Les pépites présentées par la vidéo ont été découvertes au cours des recherches, suggérés par les fans d'Axolot, ou proposées par les services culturels. D'abord relativement connues, elles le sont donc de moins en moins. "On observe une gradation. Il y a des lieux absolument pas inconnus, et d'autres qui sont inaccessibles au public." (voir l'ensemble des items sur la carte ci-dessous)
Tout le monde a l'occasion de les voir, même sans les regarder avec attention. La maison égyptienne de la rue du Général Rapp, la sculpture La Femme qui marche vers le ciel devant les Halles, ou encore la capsule temporelle enterrée à côté de la cathédrale (le très connu obus fiché dans la façade d'un hôtel, à deux pas, a été filmé mais n'apparaît finalement pas dans la vidéo).
Mais vrai "privilège", Axolot s'est aussi immiscé dans des endroits où l'on ne croise pas un chat. Comme l'ancienne salle d'anatomie cachée au fin fond de la cave historique des Hospices de Strasbourg (où il a reniflé le plus vieux vin du monde), ou le mécanisme interne de l'Horloge astronomique de la cathédrale. Le clou du spectacle : une momie d'une dame du XVIIe siècle dormant dans les réserves du Musée historique (dans la vidéo ci-dessous, notre propre reportage sur la maison égyptienne, sous toutes les coutures)...
"On a été extrêmement bien reçu dans toutes les villes où on a tourné, accueilli comme des papes de partout. On nous a vraiment ouvert des portes. C'était un vrai bonheur. Strasbourg a été la ville la plus réactive, accueillante, et avenante; j'ai été contacté quasiment tout de suite par le responsable des musées."
Difficile toutefois d'établir un classement pour déterminer la meilleure ville. "À chaque fois, on découvre une nouvelle entité totalement différente, avec son charme et son identité propre. Déjà sur le plan architectural, au niveau de l'énergie..." Axolot a notamment commenté la double influence "latine et germanique" baignant Strasbourg au début de sa vidéo (la voir ci-dessous).
Si vous n'en avez pas eu assez, on vous renvoie vers le fameux Rayon vert de la cathédrale (plus connu que le petit chien sculpté sur la chaire). Ou diverses anecdotes insolites compilées par France 3 Alsace, notamment sur la traduction à l'arrachée des noms de rues lors des multiples changements de nationalité de Strasbourg.