A la place de la viande, du seitan... L'aliment, fabriqué à base de protéines de blé, est l'ingrédient principal du tout nouveau kebab végan qui devrait bientôt être servi à Strasbourg. Pierre-Alexandre Sorbe, alias Végéman, veut ouvrir le premier kebab 100% végétal de la ville, à la Krutenau.
Il avait oublié le plaisir de déguster un kebab, mais pas son goût... alors Pierre-Alexandre Sorbe, adepte du régime végan, s'est lancé le pari d'ouvrir le premier kebab 100% végétal de Strasbourg. L'idée a émergé après des voyages à l'étranger, notamment à Berlin, où environ 80 restaurants vegan, du gastronomique au snack, sont installés.
"Je suis végan depuis quatre ans car je pense qu'on peut trouver d'autres solutions que manger des animaux. Je n'ai pas arrêté le kebab parce que je n'aime pas ça, au contraire. J'ai arrêté par conviction. Manger un kebab me manquait terriblement, mais en France, il y en a un seul sans viande et il est à Paris."
Et bientôt à Strasbourg, donc. Pour garnir son pain, Pierre-Alexandre Sorbe a testé plusieurs aliments jusqu'à découvrir le seitan, fabriqué à base de protéines de blé : "Souvent, en France, les restaurants proposent juste de retirer la viande du produit, mais pas de la remplacer par autre chose. On n'a que les accompagnements. Nous, on veut offrir autre chose. On a flashé sur le seitan, qu'on va acheter dans un premier temps et qu'on aimerait assez vite produire nous-mêmes".
Enseignant en arts du cirque, puis chef d'entreprise
Tous les aliments du kebab seront bios, sauf le pain. Le sandwich classique - pain, seitan, salade, tomates, oignons, chou rouge, maïs, sauce - sera affiché à 7,50 euros, le prix montera à 11 euros pour un menu avec frites et soda. Les sauces blanches et samouraï seront maison. A la carte également sont également prévus des nuggets, des milkshakes et des glaces au lait végétal. Tout un tas de produits que pourrez tester dès ce dimanche 14 octobre lors de l'Alsace vegan festival, à Strasbourg.Pour réaliser son projet, Pierre-Alexandre Sorbe a lâché son job d'enseignant des arts du cirque et est devenu conjointement cuisinier et chef d'entreprise. Il a suivi des formations en restauration, aux normes de sécurité et d'hygiène du secteur.
Il ne manque désormais plus qu'un local pour que le restaurant Végéman puisse ouvrir. Le jeune homme de trente ans multiplie les visites depuis quelques jours, dans le quartier de la Krutenau. "C'est là que se trouve notre clientèle cible : les étudiants et le monde "underground". Je veux un restaurant qui colle à mon image." Il espère ouvrir son snack avant la fin de l'année et compte sur une plateforme de financement participatif pour récolter des fonds. Il a fixé la barre à 12.450 euros pour se payer du matériel de cuisine tout neuf et moderne.