Le tribunal de commerce de Strasbourg a validé mardi la reprise du groupe Trabet par l'entreprise luxembourgeoise Karp-Kneip. Un emploi sur deux est sauvé, soit 130 emplois en tout.
Le tribunal a rendu mardi son délibéré dans le premier des deux volets de ce dossier, qui concernait Trabet et ETM, deux sociétés du groupe Trabet-GRE, arrêtant l'offre de cession "au profit de la société luxembourgeoise Karp-Kneip", a-t-on indiqué au greffe sans plus de détails. Karp-Kneip s'était engagé à sauver 105 emplois au sein de Trabet, la principale société du groupe, et 25 chez ETM (Entreprises de travaux et de matériaux), selon l'avocate des salariés, Me Florence Gentit. Le groupe luxembourgeois s'était également engagé à sauver une vingtaine d'emplois dans les autres filiales du groupe alsacien, Perco à Illkirch-Graffenstaden et Trameca à Haguenau (Bas-Rhin), les services administratifs et GRE.
Le tribunal de commerce de Strasbourg avait prononcé la liquidation de la société Trabet le 27 avril. Trabet, la maison mère du groupe familial basé à Illkirch-Graffenstaden, près de Strasbourg, avait été placée en redressement judiciaire le 9 février. Le tribunal examinera mardi prochain l'offre de reprise de la Société alsacienne de route (Sarmac), basée à Rixheim (Haut-Rhin), ex-filiale du groupe Trabet, par le français NGE, installé à Tarascon (Bouches-du-Rhône), qui propose de reprendre 35 emplois. In fine le démantèlement du groupe rhénan de BTP pourrait se traduire par environ 175 suppressions d'emplois.
Confronté à une conjoncture défavorable, marquée par une baisse des contrats dans les travaux publics, sur fond de baisse des dotations de l'Etat aux collectivités, le groupe Trabet était confronté à des difficultés financières depuis 2010-2011.