La betterave est l'une des principales productions agricoles de Champagne-Ardenne. Sa récolte a commencé en fin de semaine dernière. Avec une grande nouveauté cette année, la fin des quotas en place depuis 1968. La filière devra donc s’adapter. Les agriculteurs ne cachent pas leurs inquiétudes.
Sur l’exploitation marnaise de Laurent Miché, la récolte a débuté vendredi. Elle s'annonce bonne, avec de bons rendements, et une quantité en sucre satisfaisante. Mais ce n’est tout de même pas une récolte comme les autres. Pour la première fois depuis plus de 40 ans, la betterave est produite sans quota européen.
Le risque est que des prix bas ou instables puissent évoluer au gré des fluctuations des cours mondiaux. Un risque qu'Eric Lainé connaît bien. Ce marnais est à la tête du syndicat national des producteurs. A Bruxelles, il s'est battu pour repousser la fin des quotas, sans succès. Aujourd'hui, ses espoirs reposent sur une nouvelle variété de betteraves à l'horizon 2020.
Pas de quotas = plus de surfaces cultivées. Dans la région, cela représente +20 % cette année.
Pour les industriels, la fin des quotas est d'abord une chance. Celle d'exporter dans un marché mondial en croissance. Quant aux 4.500 producteurs de Champagne-Ardenne, ils auront besoin de plus de temps pour se faire une opinion.
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