Le camp du Struthof a rouvert ses portes hier 1er mars, deux bâtiments ont été remis en état à l'identique de ce qu'ils furent à l'époque. Les travaux de restauration ont duré deux ans.
En contrebas du camp de concentration, ceux qui ont déjà visité le Struthof seront sans doute surpris par la teinte verte des deux baraques. Celles-ci longtemps grises ont retrouvé leur couleur de jadis.
Après deux ans de travaux, cette baraque dite le « bunker » est à nouveau ouverte au public. On pénètre dans les cellules, là où certains déportés étaient mis à l'isolement.
Tout l'enjeu du chantier a été de sauvegarder ce lieu de mémoire et de souffrance sans le dénaturer. Conserver toutes les empreintes laissées par les déportés.
Dans l'autre bâtisse à nouveau accessible se trouvent la table d'autopsie et le four crématoire. C'est aussi là que les déportés étaient fouillés, déshabillés, rasés puis désinfectés lors de leur admission. Une machine à déshumaniser.On voit là toute la barbarie et le cynisme du régime nazi. La salle des douches était fermée depuis 2003, on peut à nouveau la visiter avec un guide.
Cette restauration minutieuse a été réalisée sous la surveillance étroite des architectes des Bâtiments de France. Seul camp de concentration nazi sur le sol français, il est l'un des hauts lieux de mémoires de la Seconde Guerre mondiale.
Le camp du Struthof a rouvert ses portes hier 1er mars, deux bâtiments ont été remis en état à l'identique de ce qu'ils furent à l'époque. Les travaux de restauration ont duré deux ans.
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