François Braun, président du Samu-Urgences de France, a indiqué "qu'une très forte augmentation du nombre d'appels au Samu a été constatée ce week-end" dans le Nord-Est de la France. En Alsace, si l'activité des services d'urgences est plus soutenue, elle reste bien maîtrisée pour l'instant.
Aux urgences des hôpitaux de Strasbourg, Haguenau ou Colmar, le constat est le même : l'activité est plus soutenue en raison de la canicule qui touche (particulièrement) la région. Cela se traduit par la prise en charge de nombreux patients de plus de 75 ans, qui présentent des pathologies liées aux températures très élevées (épuisements, infections des voies respiratoires, diarrhées…). Peu de coups de chaleur sont en revanche constatés. Pour le moment, la situation n'a rien d'exceptionnel. Elle est maîtrisée, affirment les responsables.
Des lits ont été prévus en conséquence. Il pourrait y avoir toutefois quelques difficultés si l'épisode caniculaire se prolonge encore quelques jours, notamment chez les personnes âgées. Les hôpitaux font le point régulièrement avec l'Agence régionale de santé.
Aux urgences de Haguenau, peu de patients sont arrivés pour des pathologies liées à la canicule, 54 cas, principalement chez les seniors, ont été recensés depuis ce dimanche matin. Mais là encore, rien d'alarmant, l'activité est correctement gérée. Les urgences de l'hôpital Pasteur de Colmar ont également anticipé les conséquences possibles de la canicule.
Canicule: cas graves d'hyperthermie et forte hausse des appels au Samu dans le Nord-Est (AFP)
"La situation s'est dégradée depuis hier (samedi) fin d'après-midi", "essentiellement dans les régions de Franche-Comté, Alsace-Lorraine, un peu également en Bourgogne, avec une très forte augmentation du nombre d'appels au Samu", a expliqué François Braun, président du Samu-Urgences de France. "Il y a une activité entre 140 et 160% de l'activité habituelle, avec des appels liés à des pathologies en lien avec la chaleur, en premier lieu des malaises, essentiellement chez les adultes", a-t-il précisé.
Il a évoqué notamment "un nombre de cas non négligeable de pathologies très graves chez des personnes âgées, avec des hyperthermies majeures qui nécessitent des hospitalisations en réanimation". A l'hôpital de Metz, le Dr Braun a été confronté dans la matinée de dimanche à "deux cas d'hyperthermie à 42 degrés". Ce n'est pas "une épidémie, loin de là", a toutefois estimé le médecin. Selon lui, dans les services d'urgences, "l'activité est soutenue, mais pour l'instant elle reste absorbable grâce aux mesures prises et aux alertes du ministère faites sur les hôpitaux".
"Ce sont les Samu qui sont pour l'instant en première ligne", "il n'y a pas beaucoup plus d'interventions de réanimation, mais plus de transport vers les hôpitaux sans qu'on puisse évaluer le chiffre", a-t-il dit.