Huit militants se sont introduits tôt jeudi 12 octobre 2017 dans l'enceinte de la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle). Ils y ont allumé un feu d'artifice près de la piscine de stockage de combustible usé. La gendarmerie les a arrêté et placé en garde à vue.
Ce matin, des militants de Greenpeace ont déclenché un feu d'artifice dans la centrale nucléaire de Cattenomhttps://t.co/e1ig9Wpqsc pic.twitter.com/x74V96p4ja
— franceinfo (@franceinfo) 12 octobre 2017
Militants Greenpeace sur site. Stoppés par les gendarmes.Pas d'accès à la zone nucléaire. Pas d'impact sur la sûreté des installations.
— EDF Cattenom (@EDFCattenom) 12 octobre 2017
Rectification : un feu d'artifice tiré au pied de la piscine de combustible usagé. Démonstration claire des failles de sécurité. https://t.co/bL3nFfr9KW
— Greenpeace France (@greenpeacefr) 12 octobre 2017
L'action a été menée vers cinq heures trente pour "dénoncer la fragilité et l'accessibilité de ces bâtiments pourtant chargés de radioactivité". Les gendarmes sont intervenus en dix minutes selon un communiqué de la préfecture de la Moselle qui précise que les huit militants se sont introduits "dans l’enceinte extérieure hors de la zone réservée du Centre National de Production d’Electricité de Cattenom".
L’alerte aussitôt déclenchée (...) a permis au Peloton Spécialisé de la Gendarmerie Nationale, d’interpeller les auteurs dans des délais extrêmement courts (moins de 10 minutes).
"Ils sont actuellement en garde à vue. Des recherches et reconnaissances avancées sont en cours sur l’ensemble du site."
"Fragilité" des centrales
Mardi 10 octobre 2017, Greenpeace France a publié un rapport qui dénonçait
l'extrême fragilité des piscines de combustible qui sont mal protégées face aux risques d'attaques extérieures.
En réponse à ce rapport, EDF a annoncé ce mercredi plusieurs actions menées sur différentes centrales nucléaires dont Cattenom.
"Des investigations approfondies ont révélé des épaisseurs de métal sur certains tronçons des tuyauteries ne permettant pas de justifier leur tenue en cas de séisme équivalent aux séismes +de référence+", précise EDF dans son communiqué.
Le risque est celui d'inondations de la station de pompage de certaines unités de production, "rendant indisponible les deux circuits d'alimentation en eau du réacteur".
Des renforcements de tuyauterie ont donc été réalisés pour Cattenom 3 et 4, alors que pour Cattenom 1 et 2, "un des deux circuits de refroidissement du réacteur a été sécurisé", pour garantir le fonctionnement de la centrale en toute sûreté même en cas de séisme.
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