Le mal est apparu voici quinze ans en Europe, mais ce champignon ravageur vient d'Asie. L'Office national des forêts traque les arbres malades tandis que l'Institut national de la recherche agronomique tente d'endiguer l'épidémie.
Repéré en Pologne il y a quinze ans, un champignon responsable d'une maladie appelée la chalarose a élu domicile dans les forêts du Grand Est. A l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) de Nancy, les chercheurs étudient la dispersion de ce champignon qui touche les frênes, très présents dans nos forêts. Les scientifiques étudient cette maladie qui touche de plus en plus nos forêts, et son impact sur l’écosystème forestier, ils observent également l’impact de l’environnement sur l’évolution de la chalarose.
Chalara fraxinea
Selon l'INRA, l''épidémie a progressé en Europe, atteignant la France en 2008, le Royaume Uni et l'Irlande en 2012. Le mal est un champignon qui porte le nom savant de Hymenoscyphus fraxineus ou Chalara fraxinea et qui s'attaque uniquement à cette essence condamnant l'arbre dans la plupart des cas. On observe alors des phénomènes de nécrose. Un frêne adulte atteint de chalarose meurt en quelques années. Les jeunes plants (d'une taille inférieure à 2 mètres) sont détruits encore plus rapidement.Dans le massif des Trois Fontaines, bon nombre de frênes sont malades, les agents de l'Office national des forêts (ONF) font des sondages, les arbres trop fragilisés devront être abattus. Le tiers d'entre eux est porteur du mal.
Épidémie
L'épidémie ne cesse de gagner du terrain, selon certains scientifiques, la maladie progresse à vitesse constante de 60 km/an. En gros, elle gagne un département par an, résume un chercheur. On estime que le réchauffement climatique a pu favoriser la prolifération de la chalarose.