A cause de la météo maussade, les touristes ont boudé les campings et les activités de plein air en juillet. A Reims en revanche, même si l'effet JO n'a pas eu lieu, la fréquentation touristique reste bonne.
Pas d'éclat de rire d'enfants ce jeudi sur les hauteurs du lac des Vieilles forges, dans les Ardennes. En raison de l'alerte orage de Météo France, l'accrobranche est resté fermé préventivement. Pourtant, la journée est finalement ensoleillée. "C'est rageant", confie Benoît Devaux, cogérant d'Ardennes Terre d'aventures.
Depuis le début de la saison, son parc de loisir, qui propose de nombreuses activités nautiques et acrobatiques, subit les caprices de la météo. Avec pour conséquence une baisse de la fréquentation de 20 % par rapport à l'année dernière. "On a déjà eu des périodes difficiles, mais en général on se rattrape sur le mois d'après. Là, depuis avril, c'est compliqué", affirme Benoît Devaux.
Faible fréquentation au lac du Der
Cette chute de la fréquentation est constatée ailleurs dans la région, notamment en Haute-Marne, sur les rives du lac du Der. "Il suffit de se promener au bord du lac pour voir que c'est vide. Il n'y a pas de vélos sur les pistes cyclables, pas de camping-cars sur les parkings", remarque Régis Dacosta, propriétaire du camping de la Cornée du Der.
Situés non loin de l'eau, ses emplacements ont vu leur taux d'occupation chuter de 40 à 50 % en juillet par rapport à l'année dernière. "J'ai déjà eu de mauvais mois de juillet, mais à ce point-là, je n'avais pas connu ça en 25 ans d'activité. La saison est déjà fichue. On ne rattrapera pas cela au mois d'août", estime-t-il.
Selon le propriétaire de ce camping deux étoiles, l'aléa climatique n'est pas le seul facteur.
"On échange beaucoup avec nos clients, et ils nous disent qu'entre les litres de carburant, le cadis de courses, et les charges diverses qui ont augmenté, ils se privent et ne partent plus en vacances une semaine complète, mais seulement trois ou quatre jours."
Régis Dacosta, propriétaire du camping de la Cornée du Der
Face à ces séjours de plus en plus courts, Régis Dacosta a dû s'adapter. "Auparavant, on ne louait les mobil-homes que du samedi au samedi durant l'été. Désormais, on propose des locations à la nuitée. Et cette année, la demande est en pleine explosion."
À quelques kilomètres de là, la ville de Saint-Dizier connaît, elle aussi, une baisse importante de sa fréquentation, avec 45 % de visiteurs en moins en juillet.
Une saison correcte pour Reims
À Reims, en revanche, les touristes ont été au rendez-vous ces dernières semaines, avec 1 720 000 visiteurs en juillet, soit une hausse d'environ 5 % par rapport à l'année dernière . "On est dans les standards, c'est correct, mais les professionnels du secteur sont un peu déçus, car ils s'attendaient à mieux avec la promesse des Jeux Olympiques", analyse Arthur Carpentier, directeur marketing et commercial de Reims Tourisme et Congrès. Le mois d'août devrait réserver de meilleures surprises aux professionnels du tourisme.