Une dizaine de plaques d'immatriculation a été dérobée sur des véhicules stationnés à côté d'un cimetière de Reims (Marne), début septembre. La police a indiqué à France 3 Champagne-Ardenne ce que les personnes concernées doivent faire si ça leur arrive.
On connaissait l'arnaque des plaques d'immatriculation. Mais le vol de ces dernières n'avait guère été médiatisé jusqu'ici.
Le groupe Facebook "Tu sais que tu as habité à Reims si..." permet à ses 37.000 membres d'échanger anecdotes et belles photographies de la Cité des sacres. Mais au début du mois de septembre, il a aussi servi à signaler un fait assez particulier.
Une Rémoise a en effet aperçu un individu ôter les plaques d'immatriculation avant et arrière d'une dizaine de véhicules. Ces derniers étaient stationnés au niveau du cimetière de la Neuvillette et du stade attenant.
Un fait documenté
La passante a prévenu la police, et incité les éventuelles personnes dépouillées de leurs plaques à porter plainte. France 3 Champagne-Ardenne a contacté la police pour en savoir plus.
On apprend en prolégomène que chaque année, environ 50 vols de plaques minéralogiques (dénomination officielle des plaques d'immatriculation) sont recensés au niveau de la zone du département relevant de la juridiction de la Police nationale, c'est à dire de la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de la Marne.
Chaque année, une petite cinquantaine de faits sont enregistrés sur l'ensemble de la zone police du département de la Marne.
DDSP de la Marne
Ces vols sont vraisemblablement commis en vue d'apposer les plaques sur un autre véhicule (qu'il s'agisse du même modèle ou non) dans le but de commettre des contraventions et délits. Le méfait d'un type bien particulier de "collectionneur" ou encore "une bêtise de gamins" ne sont pas à exclure, mais ce ne sont pas les cas les plus courants.
La marche à suivre
En cas de vol, il convient de porter plainte le plus vite possible auprès de la police ou de la gendarmerie, selon le lieu où il s'est produit. Le dépôt d'une pré-plainte en ligne (PPL) est susceptible de vous faire gagner du temps.
Dans un deuxième temps, après la signature de votre procès-verbal de plainte devant l'autorité compétente, il vous faut acquérir de nouvelles plaques d'immatriculation. En circulant sans, vous risquez une amende pouvant aller jusqu'à 750 euros. Il vous faudra donc utiliser un autre moyen de locomotion en attendant.
Le prix d'une plaque d'immatriculation varie selon les garages, de dix à une cinquantaine d'euros environ. Certaines enseignes proposent une démarche en ligne pour les recevoir à domicile, à charge pour vous de les fixer convenablement aux pare-chocs du véhicule.
Même numéro de plaque, sauf si...
À noter que vos nouvelles plaques porteront toujours le numéro d'avant : c'est celui qui est inscrit sur le certificat d'immatriculation du véhicule (couramment appelé carte grise). À moins que survienne ce qu'on appelle dans le jargon "une hypothèse d'usurpation de plaque d'immatriculation". Cette dernière caractérise par le fait de recevoir des amendes pour des infractions routières dont vous n'êtes pas à l'origine.
Ce n'est que dans ce cas (la procédure française est ainsi faite) qu'il vous faudra avec célérité :
- porter (encore) plainte
- contester officiellement l'amende
- demander une nouvelle carte grise (et donc immatriculation)
Changer de numéro d'immatriculation coûte la modique somme de 2,76 euros, à condition de présenter le récépissé de dépôt de plainte.