La ville s'est lancée dans une expérimentation d'un an : faire rouler une poignée de véhicules municipaux au B30, un biocarburant composé à 30 % d'huile de friture. Une innovation rendue possible grâce au partenariat tissé avec une entreprise du nord de la France, en charge de cette transformation.
Dans l'une des stations-service de Charleville, pas de sans plomb ni de gasoil mais du B30, un bio diesel issu à 30 % d'huile de friture recyclées. Fin novembre, la municipalité inaugure une cuve de 10 000 litres.
L'objectif est de convertir une partie de la flotte de Charleville-Mézières à un peu plus de propreté. 30 % d'émission de Co2 en moins obtenus en premier lieu grâce aux restaurateurs !
L'huile alimentaire transformée
Finie, l'huile de friture jetée discrètement dans les canalisations, aujourd'hui le déchet s'est métamorphosé en ressource. Collectée gratuitement puis transformée dans une entreprise du nord près de Lille au terme d'un long processus.Une fois transformé, ce biodiesel repart pour Charleville, facturé 1 euros 10 hors taxe le litre à la municipalité. Un coût pour la collectivité qui réfléchit à construire sur place sa propre unité de transformation d'huiles alimentaires. Un pari sur l'avenir, et peut-être la première marche vers une ambition encore plus grande.
En attendant, la ville a su séduire d'autres acteurs comme La Poste, 10 de ses véhicules ont eux aussi succombé au B30.