Coronavirus : des clubs s'organisent pour proposer des entraînements après le déconfinement

A partir du 11 mai 2020, les Français pourraient de nouveau être autorisés à pratiquer d'une activité sportive en extérieur au-delà de la limite d'un kilomètre. Les sports collectifs sont toujours interdits mais, pour certains clubs, cela signifie une reprise des entraînements.  

L'annonce a été faite lundi 27 avril par le Premier ministre, Edouard Phillippe, lors de son allocution devant l'Assemblée nationale. Parmi les mesures pour sortir du confinement, l'autorisation de pratiquer une activité sportive individuelle en plein air. Une sortie qui ne sera désormais plus conditionnée à la présentation d’une attestation, ni à la limite du kilomètre de distance depuis le domicile.

De quoi réjouir les adeptes de course à pied et de vélo mais aussi les dirigeants de clubs. A Reims, l'Entente Family Stade de Reims (EFSRA) réfléchit déjà à comment mettre en place des entraînements avec des effectifs réduit. "On peut l'envisager en petits groupes, en mettant les jeunes à 1m-1m50 les uns des autres. Mais en école d'athlétisme les enfants ne font pas que courir. On utilise du matériel. Je pense notamment aux vortex pour apprendre le lancer. Il faut donc penser au moyen de nettoyer ce matériel", explique Nicolas Nepper, le directeur général de l'EFSRA.

 



Le club a déjà prévu les masques et les gants pour ces éducateurs mais se pose un autre problème, celui des infrastructures. "On s'entraîne au Creps et au stade Georges Hébert et pour l'instant tout est fermé. Nous n'y avons plus accès. Ca veut dire s'entraîner sur d'autres sites et demander aux parents d'emmener les enfants, ça se complique, ajoute t-il.  C'est pourquoi le club rémois imagine plutôt une reprise de l'école d'athlétisme à partir du 1er juillet pour accueillir ses 400 licenciés âgés de moins 16 ans. L'association souhaite jouer un rôle plus social auprès de ces jeunes dont beaucoup sont issus des quartiers d'Orgeval, Wilson et Croix-Rouge. 

Cela fait un mois qu'on y réfléchit. Aider les gamins à reprendre un peu de scolarité. Pourquoi pas proposer une heure de cours le matin et du sport l'après-midi. Ou faire de la sociabilisation, remettre en groupe les gamins qui étaient isolés chez eux pendant deux mois dans des tours, tout en leur apprenant les gestes sanitaires en vigueur
Nicolas Nepper, directeur général de l'EFSRA
 

Des cyclistes de retour sur les routes

A partir du 11 mai, tout sportif pourrait donc s'entraîner à l'air libre et, pour les amateurs de vélo, cela signifie surtout la fin des séances de home trainer. "Ca fait plaisir. Je m'entraîne en intérieur depuis le début du confinement et ça commence à être long", confie Louis Coquerêt, licencié à l'Union Vélo Club de Charleville (UVC). Mais son entraîneur Frédéric Gabriel rappelle qu'il n'y aura pas d'entraînements à plusieurs. Il conseille d'ailleurs à son groupe de coureurs d'y aller individuellement.

L'ancien cycliste professionnel s'inquiète surtout des conditions du déconfinement. "Suivant les régions qui seront en rouge ou en vert, tout le monde n'aura peut-être pas le droit de repartir tout de suite. Et moi, j'ai des coureurs qui vivent dans la Marne, dans l'Aube, l'Aisne, la Meuse et même le Nord."

 


Comme à l'EFSRA, le coach ardennais pense à un retour à la normale en juillet. Il espère pouvoir organiser des rassemblements. Alors que pour le club de tennis de Troyes, cela s'annonce plus compliqué. 
 

Jouer au tennis avec des gants

La fédération française de tennis a transmis au ministère des sports des propositions pour une reprise de certaines activités. Les clubs souhaiteraient pouvoir permettre à leurs adhérents de s'entraîner en simple ou en double en suivant un guide de bonnes pratiques. Le principal problème concerne le contact avec les balles. 

On peut faire jouer les gens avec des gants comme c'est le cas parfois en hiver. Mais jouer avec un masque, ça se complique, notamment pour les enfants, 
Alain Salnukoff, entraîneur au Tennis club de Troyes

Si un protocole sanitaire de protection est validé par l'Etat, Alain Salnukoff, entraîneur au Tennis Club de Troyes, pense à une possible reprise des cours avec des groupes de deux à quatre jeunes. Mais pas sûre que les 150 licenciés de l'école de tennis puissent à nouveau fouler la terre battue troyenne dès le 11 mai. 
 
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