Coronavirus : avec le confinement, le puzzle revient en force

Dans les foyers confinés, le puzzle semble être revenu en grâce. Moyen efficace pour les parents de passer le temps, c’est aussi une manière ludique d’occuper les plus petits.
 

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Pour s’occuper lorsqu’on est confiné entre quatre murs, les vieilles recettes sont souvent les plus sûres. Sortie des tréfonds du placard, le puzzle a le vent en poupe depuis l’adoption des premières mesures de lutte contre la propagation du Covid-19.

Pour Constance, ça a été une alternative pour s’éloigner des écrans : « J’avais envie d’une occupation plus saine que les séries ou la console. » L'étudiante opte alors pour un puzzle qu’elle avait mis de côté, un 4000 pièces reçu à Noël qui prenait la poussière. « J’en faisais lorsque j’étais toute petite, raconte-t-elle. Sans le virus, je ne pense pas que j’aurais trouvé le temps ou l’envie. » Sous l’oeil de son compagnon et de son chat – essayant de manger quelques pièces au passage – elle continue au fil de la semaine son assemblage. Au bout de l’effort, la promesse de se construire une vue des gratte-ciel de New-York.
 


Théo lui n’a pas attendu le confinement pour s’y mettre. « J’en faisais déjà régulièrement, avec des amis. C’est l’occasion de faire quelque chose de nos doigts pendant qu’on discute », précise-t-il. Entre deux cours en ligne, ce professeur de physique-chimie s’est lancé dans un nouveau puzzle, en solitaire. « Tout seul aussi c’est intéressant. Ça permet de se vider la tête, et j’ai le temps désormais de ne pas m’interrompre. »
 

"Tout ce qui est manuel et qui prend peu de place s'écoule très bien"

Témoins privilégiés, les vendeurs de jouets ont pu constater un regain d'attention autour du puzzle. Frédéric Wagner, gérant d’un magasin JouéClub à Reims, témoigne d’un boom de ventes. Dans les rayons de son magasin, il observe que les puzzles adultes partent aussi bien que ceux pour enfants, au même titre que les jeux de société ou les legos. « Tout ce qui est manuel et qui prend peu de place s’écoule très bien », analyse-t-il.

Dès le moment où ils ont annoncé la fermeture des écoles, il y a eu un afflux. Et c'est tombé sur un moment déjà propice aux ventes : c’est à cette période de l'année que les nouveaux modèles sortent, ce qui attirent déjà beaucoup de clients.
- Frédéric Wagner, gérant d’un magasin JouéClub à Reims


Son collège Frédéric Rorhmann, lui aussi directeur d’un magasin de jouet, partage le même constat. « Le samedi 9 mars, le dernier week-end avant le confinement, on a vu une vrai différence dans les ventes » déclare Frédéric en relisant ses comptes. « En un jour, on a écoulé pour de 500€ de marchandises, contre un peu plus de 100€ le samedi précédent. » Si dans les chiffres, les modèles inventifs fonctionnent bien auprès des clients, reste tout de même une prime pour les classiques : le 1000 pièces pour les adultes, et cette année le puzzle « Reine des neiges » qui trône au sommet des ventes pour enfants.
 
 

De la concentration, de l'observation et de la persévérance 

Animatrice expérimentée auprès des enfants, la ludothécaire Laëtitia Gourlet voit d’un bon œil la mode d’un retour au puzzle. Dans sa ludothèque itinérante écumant l’Aube, « La Girafe », elle a vu les effets bénéfiques sur les enfants : « C’est une bonne manière d’apprendre à se repérer dans l’espace ou sur le corps. » Pour l'exemple, elle prend un puzzle d’ours : « En le construisant, l’enfant devra situer le ciel, le sol, ou la tête. Aussi, il peut être amené à découvrir un nouveau vocabulaire lors de l’assemblage : les pattes, le museau, ou les griffes. »
 

 


Au-delà des mots, les puzzles pourraient aussi permettre d'entraîner d'autres capacités, estime Laëtitia. « C’est une manière ludique de faire travailler la concentration et l’observation. Et de façon indirecte, une bonne façon de pousser l’enfant à la persévérance. » S’ils en sont très friands entre 2 et 7 ans, l’appétit pour les puzzles diminue en grandissant au profit des jeux de sociétés, puis des jeux vidéos. Le confinement pourrait être l'occasion d'un retour au source.
 
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