Le Haut-Rhin est le département le plus touché par l'épidémie de covid19. Alors, le département prend les devants et organise dans une dizaine d'Ehpad une campagne de tests sérologiques à compter du mardi 14 avril. Objectif : avoir une meilleure connaissance de l'ampleur de l'épidémie.
Le bilan est lourd dans les Ehpad du Haut-Rhin avec 402 morts depuis le début de l'épidémie de covid19. Un chiffre très élevé, sachant que ces établissements, 74 en tout, comptent environ 7.000 résidents et 5.000 à 6.000 soignants.
Une campagne nationale de tests sérologiques va sans doute être mise en place mais en attendant, le département a décidé de lancer mardi 14 avril une vaste campagne de tests dans une dizaine d'établissements volontaires pour commencer. "Vu que notre département est le plus touché, nous avons la nécessité d'aller vite, d'anticiper", explique Brigitte Klinkert, présidente du conseil départemental.
Une meilleure connaissance de l'ampleur épidémique
Un appel d'offres a donc été lancé et un laboratoire commence à réaliser les tests à compter de ce mardi. Des tests sérologiques qui permettent de savoir si on a été contaminé et si oui ou non, on est immunisé grâce à la présence d'anticorps dans le sang. Une dizaine d'établissements volontaires vont donc d'ici à la fin de la semaine savoir combien de patients et de soignants ont déjà été contaminés.L'Ehpad les Fraxinelles de Bergheim fait partie de ceux là. Le personnel, 95 agents, s'est aligné et chacun son tour a fait le test tandis que les patients, 115, étaient pris en charge dans leur chambre. "Nous aurons les résultats dès demain, et c'est un vrai soulagement pour le personnel parce que il y a des résidents qui ne mangent plus, qui sont déprimées, qui ne comprennent pas pourquoi elles étaient enfermées dans leur chambre. Savoir nous permettra d'ouvrir la salle à manger pour les résidents négatifs ou qui sont guéris, on pourra proposer également des activités par petit groupe. En fait, c'est retrouver une vie sociale, la seule chose c'est que les visites sont toujours interdites", explique Corinne Louis, directrice des Fraxinelles.
Christelle Picard est aide-soignante dans l'établissement et a fait le test. "Je voulais être testée parce qu'on est en contact tous les jours avec le virus et nos résidents et donc on voulait être au clair, les protéger, nos aînés sont très fragiles."