Coronavirus : les laboratoires vétérinaires du Bas-Rhin et du Haut-Rhin unis pour dépister le covid19

Alors que le pic de l’épidémie n’est toujours pas atteint dans la région, les laboratoires vétérinaires des départements alsaciens vont travailler ensemble pour dépister le covid19. Le résultat d’un travail de longue haleine pour le président du département du Bas-Rhin.

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Il a eu la confirmation officielle vendredi 3 avril soir de la bouche du Premier Ministre. Cette fois, c’est fait; les laboratoires vétérinaires départementaux vont pouvoir effectuer des tests virologiques du covid-19. Une petite victoire pour Frédéric Bierry, le président du conseil départemental du Bas-Rhin."J’ai d’abord pensé aux EHPAD, qui sont de notre responsabilité. Pour garantir leur sécurité, il faut tester plus et mieux. Cela devrait pouvoir se faire dans les jours qui viennent", annonce-t-il ce lundi 6 avril.
                                                               

Priorité aux EHPAD

Les écouvillons et les réactifs ont été commandés il y a déjà quinze jours et ne sont toujours pas arrivés. Ils devraient être livrés dans une dizaine de jours, si tout va bien. La priorité sera donnée aux soignants et aux résidents des Ehpad . L’objectif est d’isoler les personnes malades pour éviter toute propagation au sein des établissements. Même si aujourd’hui les deux tiers des Ehpad sont touchés, il est encore important de dépister les personnes contaminées pour protéger les autres.
 

"Nous avions la cafetière"

Les prélèvements seront effectués par les infirmières de ces établissements, avant d’être analysés dans le laboratoire de Strasbourg. C’est la méthode de travail qui a été choisie : tout se fera à Strasbourg avec des salariés des deux sites. Le laboratoire qui d’ordinaire travaille pour la santé animale et la santé alimentaire avait tout le matériel. "Nous avions la cafetière", explique Frédéric Bierry, "il nous fallait les dosettes !" . Avec ces dosettes qui tardent à arriver, 400 à 500 tests pourraient être effectués chaque semaine. L’objectif étant d’élargir au maximum la capacité de tests et de soulager les laboratoires privés. Pour Céline Contal, responsable de l’unité de biologie moléculaire et de virologie du laboratoire, cet effort supplémentaire de son équipe est normal. "Les techniques analytiques sont identiques pour l’homme et l’animal, c’est un devoir d’aider dans un contexte de crise."

Préparer l’étape suivante

Dans un premier temps, les analyses seront virologiques, c’est-à-dire qu’elles porteront sur la présence ou non du virus. Elles sont nécessaires pour protéger la population, elles sont un corollaire au confinement. Mais Frédéric Bierry voit déjà la suite. "Si on veut sortir du tunnel, il faudra tester massivement". C’est d’ailleurs la recommandation faite par les médecins, pour "déconfiner" en toute sécurité, il faudra tester la population sur le plan sérologique : savoir qui a été en contact avec le virus et a développé les anticorps. La présence de ces anticorps permettant à la personne en question de pouvoir sortir sans risques ! Pour cela, il faudra des tests et des machines pour les réaliser. Là encore, l’attente risque d’être longue.
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