Coronavirus : le Grand Est intensifie la vaccination et les campagnes de tests dans les écoles

La préfecture du Grand Est intensifie sa politique de tests et d'identification des variants dans la lutte conter la pandémie liée au covid19, notamment en ciblant les établissements scolaires et les universités. Les rendez-vous pour une première dose de vaccins dans le Grand Est ont repris.

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La situation sanitaire reste stable dans le Grand Est. Selon Michel Vernay, responsable régional de Santé Publique France, "le Grand Est est dans une phase de plateau élevé mais stationnaire". Depuis début décembre, il y a entre 11.000 et 12.000 nouvelles infections par semaine dans la région. 11.200 pour la semaine dernière. La bonne nouvelle, c'est la baisse du taux d'incidence chez les plus de 80 ans, "on peut donc espérer une pression moins forte sur le système de soin", a précisé Michel Vernay lors d'un point presse organisé par la préfecture du Grand Est en visioconférence, mercredi 10 février.

Le taux d'incidence est par contre en augmentation chez les enfants de 0 à 9 ans, mais c'est une population qui est plus testée qu’avant, et cette évolution pourrait être liée à la circulation des variants également. La pression sur le système de soin reste soutenue, entre 150 à 200 admissions en réanimation par semaine depuis le début de l'année. La mortalité reste également forte dans les établissements de santé : 250 à 300 décès chaque semaine dans la région. "Le bilan est aujourd'hui presque aussi lourd que lors de la première phase".

Elargissement de la vaccination et reprise des rendez-vous

Les rendez-vous avaient été gelés, par manque de vaccins. Les livraisons continuent d'arriver, et les rendez-vous pour les plus de 75 ans vont reprendre dans le Grand Est fin février, pour la première injection avec les vaccins Pfizer ou Moderna. Mercredi 10 février, il reste impossible de prendre rendez-vous en ligne dans le Bas-Rhin et Haut-Rhin.  Le troisième vaccin, autorisé très récemment, AstraZeneca, va arriver courant février dans le Grand Est, avec la livraison de 50.000 doses dans un premier temps. Il va permettre de vacciner les personnes de plus de 55 ans ayant des comorbidités, dès la dernière semaine de février, ainsi que les professionnels de santé de moins de 55 ans et les personnes handicapées hébergés en habitats collectifs. Cela représente 60.000 personnes dans le Grand Est. Dès que la deuxième livraison d'AstraZeneca sera là, ce vaccin sera disponible en ville également, parce que les contraintes de conservations et d'utilisation sont beaucoup plus simples que celles des deux autres. Elles sont en fait similaires aux conditions de conservations et d'utilisation des vaccins des autres maladies disponibles en pharmacie.

Actuellement, près de 68.000 personnes ont été vaccinées dans le Grand Est, ce qui représente 3% de la population régionale. Les centres sont répartis sur tout le territoire, il n'y en aura pas plus, mais il y a un effort pour qu'ils soient répartis de manière équitable sur tout le territoire. Quelques dispositifs existent pour aller vacciner les gens à domicile, quand leur mobilité devient difficile. A Reims, une initiative appelée "vaccinobus" a vu le jour, et permet d'aller voir  les gens pour les vacciner. A Nancy, des équipes mobiles se déplacent au plus près des gens. Ces initiatives sont encouragées par les pouvoirs publics et les collectivités locales. L'idée c'est avec l'arrivée de vaccins plus simple à conserver, d'aller au plus près des gens les moins mobile pour offrir la même couverture vaccinale à toute la population du Grand Est.

Dans le Bas-Rhin, 33.471 personnes ont reçu au moins une première dose de vaccin, contre 21.981 dans le Haut-Rhin. Les 10 départements du Grand Est ont commencé à recevoir les vaccins avec 1 ou 2 semaines d'écart, ce qui explique la différence notée ce jour, dans les informations publiées par covidtracker, département par département.

Arrivée des variants dans le Grand Est, criblage systématique des clusters

Concernant les variants, le Grand Est est à un tournant. La flambée des cas de covid en Moselle a amené le rectorat à intensifier sa campagne de tests dans le département, et notamment dans les établissement scolaires. Concernant les deux lycées du Haut-Rhin où la présence du variant d'Afrique du Sud est confirmée, le lycée Blaise Pascal de Colmar et le lycée Montaigne de Mulhouse, un grand nombre d'enseignants et d'élèves sont placés à l'isolement. Mais certains cours continuent d'avoir lieu en présenciel. Actuellement, seuls huit établissements dans tout le Grand Est sont complètement fermés pour cause d'isolement ou de quarantaine, selon l'académie de Strasbourg.

Pour l'instant, deux façons de faire coexistent :

- les enquêtes flash : criblages de tous  les tests sur une ou deux journées, pour déceler tous les variants. Première enquête les 7 et 8 janvier dernier. Les résultats montrent une circulation basse du variant anglais, 1,1% des cas positifs lui sont imputés (contre 3% au niveau national à la même période). La seconde enquête a eu lieu le 27 janvier, les résultats sont encore non définitifs : le variant anglais représente 14% des cas positifs du jour, et l'ensemble des variants 24% des cas. "Même si ces chiffres ne sont pas définitifs au 10 février, ils montrent une accélération de la circulation des variants", selon Santé Publique France.

- les recherches systématiques de présence de variants sur tous les prélèvements d'un foyer épidémique (ou cluster) : c'est désormais le souhait des autorités, pour disposer de plus de données sur la circulation des variants. A ce jour, ils sont présents dans les 10 départements du Grand Est, le suivi est fait d'heure en heure, avec une attention particulière sur les métropoles et les zones urbaines denses. "Il n'y a pas de dégradation de la situation sanitaire pour l'instant", a précisé Michel Vernay, "mais il est difficile de savoir à quoi ressembleront les prochains jours".

Les établissements scolaires, mais aussi les universités vont être ciblées pour les tests PCR, élèves, enseignants et personnels des collectivités locales y travaillant. Pour un meilleur traçage de la circulation du virus dans la région.

 

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