C'est désormais officiel: le port du masque est étendu dans de nouveaux quartiers de la ville de Nancy, a annoncé le préfet de Meurthe-et-Moselle ce lundi 7 septembre 2020. Le but est de ralentir la progression de l'épidémie de coronavirus dans le département.
Pour lutter contre la covid-19, les nancéiens devront continuer à sortir masqués. Arnaud Cochet, le préfet du département et Mathieu Klein, le maire de Nancy, l'ont annoncé ce lundi 7 septembre lors d'une conférence de presse sur la place Stanislas: l’arrêté sur le port du masque obligatoire dans le centre de la cité ducale, qui devait prendre fin mardi 8 septembre, est reconduit pour un mois.
Son périmètre est également élargi aux lieux fréquentés par les jeunes ainsi qu'aux endroits qui brassent le plus de Nancéiens:
- Le quartier de la gare
- Les espaces verts de la ville: le parc de la Pépinière, le parc Sainte-Marie et les Jardins D'eau
- les établissements d'enseignement supérieur: ENSA, EEIGM / ENSGSI, ARTEM, IUT Charlemagne, Fac de droit, Fac de lettres
- Les établissements d'enseignement secondaire: Lycée Loritz, lycée Cyfflé, Lycée Pierre de Coubertin, Lycée Fréderic Chopin
Autre nouveauté: le port du masque sera obligatoire à partir de 7h à 2h du matin et non plus à partir de 11h. Quant à l'arrêté interdisant les rassemblements de plus de dix personnes, il doit être renouvelé dans les prochains jours.
Un plan spécifique à la métropole du Grand Nancy est à l'étude. Des arrêtés similaires pourraient être mis en place près des lycées ou établissements d'enseignement supérieur de l'agglomération (comme, par exemple, la faculté de médecine ainsi que le collège et lycée Jacques Callot à Vandœuvre-lès-Nancy), en fonction de l'évolution de la situation sanitaire.
Une recrudescence des cas
Arnaud Cochet, préfet de Meurthe-et-Moselle, explique cette prolongation et cette extension en raison de la recrudescence des cas de covid-19 dans le département: "Ce sont les 20 à 30 ans, souvent asymptomatiques, qui sont les plus grands propagateurs de la covid-19. Il était donc nécessaire de prendre des mesures pour que les lycéens et étudiants propagent moins le virus. Le périmètre actuel était trop concentré sur l'hyper-centre de la ville."Nancy a repris une activité de septembre avec le retour au travail des nancéiens, la rentrée scolaire et la reprise de la vie étudiante. Ce nouveau périmètre est donc une adaptation aux comportements individuels de circulation de la population.
Le 3 septembre, Santé publique France (SPF) avait qualifié la dynamique de croissance de l’épidémie de coronavirus en France ''très préoccupante''. Même si la situation n’est pas critique dans le Grand Est, deuxième région de France la moins touchée après la Bretagne, la vigilance est de rigueur: Au 7 septembre, le taux d’incidence est de 37.1 pour 100.000 habitants dans le département de Meurthe-et-Moselle. Pour rappel, c’est lorsque le seuil d’alerte dépasse les 50 qu’une zone passe de vigilance modérée à vigilance rouge. Ce qui signifie que le virus circule activement.
Avec la rentrée scolaire, les autorités sanitaires redoutent une recrudescence des cas chez les jeunes
Le port du masque bientôt obligatoire à Metz ?
En Moselle, le nombre de cas positifs au coronavirus ne cesse d’augmenter depuis le mois de juillet. Une situation qui pourrait conduire le préfet de Moselle, Laurent Touvet, à prendre de nouvelles mesures: ''Je me suis entretenu avec le maire. La situation se rapproche du seuil d’alerte, et il n’est pas impossible que dans les prochains jours, j’oblige au port du masque dans l’hyper-centre de Metz, là où il y a des grands rassemblements de personnes et où on constate une grande affluence dans la rue.'' Depuis le 11 août, le masque n'est obligatoire que sur les marchés de plein vent de la ville.Dimanche 6 septembre, le Conseil d'Etat a décidé d’autoriser les préfets à rendre le port du masque obligatoire dans des villes entières, comme à Strasbourg, Lyon, Villeurbanne. Seules conditions: que les périmètres soient délimités et qu’il existe des zones dont le seuil de contamination est élevé. Un arrêté considéré comme "liberticide" selon des associations.