Creutzwald : coup de frein chez TMD Friction, 136 emplois menacés

L'entreprise de Creutzwald TMD Friction pourrait fermer définitivement ses portes le 31 mars 2022 si aucun repreneur n'est trouvé avec à la clef la suppression de 136 postes. Installée en Moselle-Est depuis une soixantaine d'années, l'usine a vu son chiffre d'affaires fondre de moitié en 4 ans.

Les salariés de TMD Friction de Creutzwald ont débrayé ce jeudi 2 septembre 2021 pour protester contre les menaces de fermeture qui planent sur leur usine. Depuis plusieurs années, la situation de cette entreprise qui fabrique des plaquettes de frein pour voitures s'était dégradée. Le chiffre d'affaires avait diminué de 50% au cours des quatre dernières années et la concurrence des pays de l'Est s'est intensifiée dans ce secteur d'activité y compris à l'intérieur du groupe. "Ils ont décidé de construire une usine en Roumanie il y a quelques années" raconte Jean-Paul Martin de Force Ouvrière "et du coup il y a beaucoup de plaquettes de frein qui sont fabriquées là-bas car ils sont beaucoup moins chers que nous. Avant on produisait jusqu'à 25 millions d'unités, maintenant c'est seulement environ 3 millions et demi donc on est plus rentables".

Un calendrier de fermeture présenté aux salariés

C'est au début du mois de juillet que la direction de l'usine a informé les salariés de son projet de fermeture tout en laissant la porte ouverte à un éventuel repreneur. Mais le temps presse puisque une date butoir a été fixée: "Lors d'une réunion extraordinaire on nous a dit soit il y a un repreneur avant le 3 novembre soit c'est fini" explique Didier Ramon porte-parole de l'intersyndicale. La direction -injoignable aujourd'hui- a d'ores-et-déjà annoncé que l'usine fermerait ses portes le 31 mars 2022 si aucun repreneur ne se manifestait. "Ce n'est tout de même pas normal qu'un site qui a presque 60 ans ferme ses portes comme ça. Il y a 136 familles qui vont être sur le carreau. On a des gens qui sont âgés. Il y a 66 personnes de plus de 50 ans donc ça va être dur de reclasser tout le monde." "On savait qu'on allait mal depuis un bon moment mais de là à fermer si brutalement" renchérit Jean-Paul Martin. "Un repreneur on y croit pas du tout vu le contexte mondial de la production de plaquettes de freins". 

La société qui appartient au conglomérat japonais Nisshinbo produit en Moselle des plaquettes de freins pour voitures depuis plusieurs décennies. Mais ce que dénoncent également les syndicats, c'est l'absence d'investissements et d'embauches sur le site mosellan.  

La semaine prochaine, les syndicats ont prévu d'organiser une marche dans les rues de Creutzwald pour mettre la pression sur les élus locaux. 

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