Cybercriminalité: dans les profondeurs du dark web, l'Internet parallèle dédié aux trafics

Mardi 18 juin 2019, un couple d’Aubois a été arrêté près d’Evry-le-Châtel après avoir vendu des faux-papier sur le dark web. Ces dernières années il n’est pas rare d’entendre parler du côté sombre d'Internet sans pour autant savoir ce que c'est réellement.

Il y a encore quelques semaines, le couple d’Aubois incarcéré samedi 22 juin vendait de faux papiers sur Internet. Bien évidemment, ce type de ventes illégales n’avait pas lieu sur le Bon Coin ou une quelconque plateforme de vente disponible sur Google. Souvent vendus aux réfugiés cherchant à rester en France, ces faux papier sont mis sur le marché du dark web. 

Qu’est-ce que le dark web ?

En quelques mots le dark web, c’est l’ensemble des pages internet introuvables via les moteurs de recherche classiques comme Chrome, c’est une sorte de sous-ensemble d’Internet accessible via des logiciels spéciaux, "Tor" étant le plus connu et qui permet de communiquer, d’échanger et d’acheter de façon anonyme des produits illégaux. Pour y accéder, il faut procéder à tout un protocole qui n’est pas sans risque pour les ordinateurs, les connexions internet et les âmes sensibles. On reconnaît ces pages non-indexées sur les moteurs de recherches classiques au : " .onion" à la fin de leur adresse.

Le dark web différent du deepweb

Attention toutes les pages non référencées par Google ne font pas partie du dark web (ou dark net). En fait, le dark net est une petite partie de toutes les pages non indexées qui elles sont appelées le deepweb et le deepweb n'implique pas forcément l'illégalité. "Par exemple, vos données bancaires ne sont pas référencées par Google, mais vous donne tout de même accès à votre compte en ligne. C'est un exemple de page non référencée qui fait partie du deepweb et qui est pourtant sûre", explique Clément Bechetoille, formateur de la Wild Code School de Reims.

Lorsqu’il a commencé à être développé, le darkweb servait à des hackers, des anarchistes, mais pas seulement. "Toutes les personnes qui circulent sur le darkweb ne l'utilisent pas forcément à des fins illégales, il y en a aussi qui veulent simplement circuler masqués des services de renseignements pour des raisons de vie privée", rajoute Romain Guillemot, formateur à la Wild Code School de Reims. Il sert notamment dans certains pays à communiquer aux journalistes et aux opposants politiques.

Les trois tiers du dark web

Néanmoins aujourd'hui, le dark web implique la plupart du temps des activités illégales. Un tiers du dark web est consacré à des sites pornographiques, tous illégaux. Il compte énormément de sites pédopornographiques. Un autre tiers est consacré aux sites négationnistes et aux services inclassables parmi lesquels la possibilité de commanditer des meurtres ou des passages à tabac. Le dernier tiers du dark web est consacré à la vente de "produits" illégaux: armes, drogues, papiers d’identité volés ou contrefaits ou encore numéros de carte bancaire ou comptes bancaires eux aussi volés. Il est également possible d’acheter des organes sur ses pages.
 

Des plateformes de ventes comme les autres, ou presque

Les échanges et les ventes se font dans anonymement et avec une cryptomonnaie comme le bitcoin qui est la plus utilisée sur le dark web. Certains vendeurs de produits illégaux passent par des plateformes de vente qui se présentent comme n’importe quel site marchant légal. Sauf qu’au lieu de proposer les derniers blockbusters sortis en DVD, le site propose différentes drogues classées selon leur origine, leur pouvoir euphorisant et avec la possibilité pour les acheteurs de laisser des avis et des commentaires comme sur n’importe quel type marchand.

Ce mois de juin 2019 été marqué en France par la fin d’une importante plateforme de ventes du dark web francophone qui vendait essentiellement de la drogue, des armes et de faux papiers. Plusieurs suspects ont été placés en garde à vue
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