Le Président de la République a demandé au Français de pavoiser leurs logements vendredi 27 novembre, à l'occasion de l'hommage national rendu aux victimes des attentats. Une invitation visiblement bien suivie, au point qu'il est difficile de trouver des drapeaux dans les boutiques spécialisées.
A vrai dire, le phénomène a commencé dès le lendemain des attentats, il y a deux semaines. Rien de tel qu'un traumatisme national pour éveiller la fibre patriotique.
Contrairement, par exemple, aux Etats-Unis où tout le monde a un drapeau chez soi, les Français ont un rapport compliqué avec leurs couleurs nationales. Longtemps ringardisé, le drapeau a aussi fait l'objet de tentatives d'OPA de la part de tel parti politique. Ou alors il était réservé aux tribunes sportives.
C'est d'ailleurs, selon les professionnels du drapeau, à la Coupe du Monde de 1998 qu'il faudrait remonter pour trouver un engouement comparable à aujourd'hui. Et la fois d'avant... en 1970, à la mort du Général de Gaulle.
Nos reporters ont enquêté dans les boutiques de Metz et Nancy :
Pour celles et ceux qui rentrent bredouille, il reste la solution du cousu main. Il est aussi possible d'afficher d'autres drapeaux : tunisien, libanais ou autres, la barbarie de Daech ne connaissant pas de frontières.