Ecologie : des chevaux Konik Polski pour entretenir la réserve naturelle de l'Ile du Rhin

Cinq chevaux Konik Polski, proches descendants de leurs ancêtres préhistoriques européens, paissent en toute liberté depuis un mois sur l'Ile du Rhin. Une implantation visant à maintenir ouvert le milieu naturel de la réserve.

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Cinq chevaux Konik Polski paissent tranquillement dans la réserve naturelle de l'Ile du Rhin. Ils s'y ébattent loin de toute présence humaine, en quasi autarcie, depuis le mois d'octobre. Comme le faisaient il y a des milliers d'années les grands herbivores sur cette plaine alluviale. Proche parent des chevaux préhistoriques européens, ils partagent avec leurs ancêtres certains traits comme leur petite taille, leur robe souris et des zébrures sur leur pelage qui apparaissent plus ou moins en fonction des saisons. Ils ressemblent en fait aux chevaux peints sur les parois de la grotte de Lascaux. Ces chevaux choisis pour leur rusticité conviennent bien à ce milieu naturel. 
 

"À la préhistoire, les grandes plaines alluviales étaient entretenues par les grands herbivores. Notre idée, est de refaire appel à eux pour maintenir ouvert le milieu naturel de la réserve naturelle de la Petite Camargue alsacienne sur l’Île du Rhin", explique le directeur de la Petite Camargue, Philippe Knibiely.
 

Les chevaux, trois juments et deux hongres, disposent de 30 hectares, sur les 100 que compte la réserve de l'île. EDF, propriétaire du terrain a confié la gestion de la réserve naturelle de l’Île du Rhin à la Petite Camargue Alsacienne. Le but du jeu est de voir comment les chevaux vont s'adapter à leur milieu mais aussi comment le milieu va évoluer en fonction de leur présence. 
"Ils ont dégagé un banc de sable sur la partie de la zone humide, peut-être pour se nettoyer et se débarrasser des parasites. On ne l'avait jamais vu avant" fait observer Philippe Knibiely.
 

"Ils se mettent tête-bêche en remuant la queue pour chasser les mouches, ça aussi on ne l'avait jamais observé chez le cheval domestique", renchérit Lilla Lovasz, une doctorante hongroise de l'université de Bâle. Elle va travailler sa thèse sur le terrain pendant plusieurs années. "Je vais quadriller le terrain en 75 carrés et prendre des mesures tous les jours pour voir comment évolue la végétation en corrélation avec les mouvements des chevaux" explique Lilla. Les chevaux ont en effet un collier GPS qui permet de retracer tous leurs mouvements sur les ordinateurs du laboratoire de recherche de la Petite Camargue. 
 

A terme, quand l'observation des chevaux aura permis d'affiner les connaissances que l'on peut en avoir dans leur milieu naturel, des étalons seront amenés dans la réserve. Pour, peut-être, enrichir le cheptel par des naissances. Et toujours dans le but d'entretenir la réserve, Philippe Knibiely compte faire venir aussi des Highland Cattle, cette race bovine originaire d'Ecosse et qui ressemble à des aurochs. De quoi se rapprocher encore un peu plus des conditions naturelles originelles dans ces plaines alluviales rhénanes.
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