A quatre mois et demi des élections européennes, nous avons voulu vous donner des clés pour comprendre le fonctionnement des institutions européennes, face aux clichés véhiculés. Premier numéro : qui décide vraiment des lois votées au Parlement et comment ça marche ?
"L’Europe, l’Europe, l’Europe…" Cible de nombreuses critiques depuis sa création, cette institution est une organisation complexe, dont on n’arrive pas toujours à comprendre le fonctionnement. Est-ce qu’elle bénéficie aux citoyens, ou bien est-elle un blocage ?
A l’approche du scrutin -les élections se déroulent le 26 mai 2019 en France- voici donc le premier numéro d’une série hebdomadaire, baptisée "l'Europe sans bla-bla" qui a pour objectif d’aider à comprendre les rouages du fonctionnement de l'Europe comme institution, en partant des idées reçues.
Ce premier numéro de "l’Europe sans bla-bla" part d’une hypothèse répandue et simple :
L’Europe, c’est que des fonctionnaires qui décident seuls.
Faux ! On est en réalité bien loin de l’idée d’une pieuvre qui serait tentaculaire. Il existe 3 institutions élues démocratiquement, le Parlement et ses 700 euro-députés, parmi eux, des politiques, des professeurs, des syndicalistes. Puis la Commission Européenne, le gouvernement de l'Europe, qui doit passer un grand oral pour être validée. Et la 3e institution, le Conseil européen qui réunit les gouvernements des Etats membres, sur le principe d'un club privé des dirigeants.
Pour se rafraîchir la mémoire et revenir aux sources, on peut réécouter l'un des pères de l'Europe, Robert Schuman né le 29 juin 1886 à Luxembourg (Luxembourg) et mort le 4 septembre 1963 à Scy-Chazelles (Moselle), élu trois fois président du Parlement européen.
Et les lobbies ?
Chaque institution détient une partie du pouvoir : la Commission Européenne qui propose les lois, le Parlement et le Conseil qui disposent, ils votent tous les deux, un peu comme l’Assemblée et le Sénat en France.
L’Europe ne décide pas de tout. Oui, mais c’est tellement technique, que ça semble parfois compliqué. Il arrive que les experts prennent des décisions…L’autre problème, c’est les "Trilogues". Ces dialogues à 3 ont été créés pour trouver des compromis plus vite, mais le travail en comité restreint et à huis clos est très critiqué.
Quant aux fameux lobbies, encadrés, ils restent puissants et cherchent à placer leurs idées auprès des députés. Mais certains lobbies peuvent être bannis s’ils vont trop loin. L'entreprise Monsanto a été retoquée pour ne pas s’être expliquée sur ses études truquées.
Journaliste à France 3 Lorraine, spécialisée dans les questions européennes, Valérie Odile a cherché à répondre aux clichés de manière simple avec l'aide de dessins réalisés par Inès Pons-Teixeira, également journaliste à France 3 Lorraine et illustratrice. "Nous avons cherché à décoder le vrai du faux. Loin des préjugés véhiculés sur l'Europe. Avec l'idée d'expliquer les bénéfices de l'Europe dans nos vies. Et de comprendre pourquoi ça bloque".