Les enseignants, qui faisaient aujourd'hui leur pré-rentrée, ont le vague à l'âme. Les rémunérations plafonnent, la réforme du collège a toujours du mal à passer. Les principaux syndicats appellent déjà à la grève.
Trente mille profs en Lorraine (38000 en y ajoutant les personnels non enseignants) : L'éducation - publique et privée - reste une grosse entreprise. Il n'est plus question aujourd'hui de "dégraisser le mammouth", mais la maison n'échappe pas à la rigueur budgétaire. Une rigueur qui se traduit dans les fiches de paye : le revenu enseignant plafonne et la revendication salariale est partagée par tous les syndicats. Najat Vallaud-Belkacem, en annonçant une revalorisation "au prochain quinquennat", n'a pas précisément calmé leurs ardeurs.
Ajoutez-y la réforme du moment, la réforme du collège : soutenue par une partie des syndicats, elle hérisse le SNES (majoritaire dans le second degré).
Automne chaud
Si les 40000 élèves lorrains doivent être accueillis normalement ce mardi, l'intersyndicale doit se réunir dès ce jour de rentrée pour décider des actions à venir. On parle d'une journée de grève dès septembre, et d'une manifestation nationale en octobre.
Reste à savoir si la mayonnaise prend. Car les profs ont changé : de moins en moins syndiqués, de surcroît dans un paysage syndical très éclaté, ils ne suivent plus systématiquement les mots d'ordre des centrales. Pour qu'ils se mobilisent, il faudrait que le malaise soit grand.