L'Insee Grand Est dévoile ce mercredi 13 juin les résultats de son enquête Vie Quotidienne et Santé (VQS), réalisée en 2014. Où l'on apprend que malgré 80 000 personnes âgées en perte d'autonomie, les seniors de la région sont en forme.
1 356 000. C'est le nombre d'habitants de plus de 60 ans dans la région Grand Est en 2014. Autrement dit, un quart de la population régionale. L'évolution est nette. En 5 ans, ce nombre a augmenté de 147 000.Parmi eux, plus de 80 000 sont en perte d'autonomie selon la dernière enquête Vie Quotidienne et Santé de l'Institut national des statistiques et des études économiques (Insee) du Grand Est, dont les résultats viennent d'être publiés ce mercredi 13 juin 2018. Voici les quatre infos à retenir.
Tout va bien pour 87% des seniors
C'est l'un des chiffres les plus marquants de l'étude. 87% des personnes âgées dans le Grand Est se déclarent en "assez bon à très bon état de santé".En revanche, les femmes se disent plus souvent en mauvais état de santé que les hommes. Mais il y a une explication tout à fait naturelle à ce décalage. Dans le Grand Est, comme dans toutes les autres régions, chez les plus de 60 ans, les femmes ont en moyenne 1,7 an de plus que les hommes, à cause de leur plus grande longévité.
La perte d'autonomie touche surtout les femmes
Ce qu'on appelle "perte d'autonomie", c'est l'incapacité pour les personnes âgées à vivre de manière totalement indépendante. Les personnes concernées doivent la plupart du temps bénéficier d'une aide extérieure.Pour la même raison qu'évoquée plus haut, les femmes sont les premières "victimes" de cette perte d'autonomie dans le Grand Est.
Les difficultés physiques sont les plus répandues
La perte d'autonomie des personnes âgées est le plus souvent causée par trois types de difficultés : sensorielles (vue, audition,...), motrices (actions du quotidien) et cognitives (concentration, mémoire,...). Plus d'un quart des plus de 60 ans sont au moins touchés par l'une des trois.Parmi ces trois régressions, le déclin physique est de loin le plus présent chez les seniors de la région, puisqu'il en touche plus d'un sur cinq.
L'accumulation de ces difficultés du quotidien amène souvent à un déclin fonctionnel, autrement dit une diminution progressive des capacités motrices, sensorielles et cognitives.
18% des 60 à 75 ans sont concernés par ce fléau. Mais ce chiffre atteint facilement 65% pour les 85 ans et plus, qui doivent alors se faire aider au quotidien.
Les femmes se déclarent une fois encore plus touchées par ce déclin fonctionnel, avec 30,2% contre 24,8% pour les hommes. Fait rare, cet écart est même plus marqué dans la région Grand Est que dans le reste du pays.
L'aide de l'entourage ne remplace pas l'aide professionnelle
Et pour cette aide nécessaire, près d'un senior sur quatre fait appel à son entourage. C'est le cas pour seulement 10% des seniors les plus autonomes, contre 90% pour ceux en totale perte d'autonomie.Malgré tout, l'entourage est rarement seul pour aider une personne âgée, le plus souvent accompagnée par des professionnels et différents moyens techniques (canne, déambulateur...).
Sur le graphique ci-dessous, les seniors ont été classés en quatre catégories selon leur perte d'autonomie, des plus autonomes (groupe I) aux moins autonomes (groupe IV).
Pour retrouver l'enquête complète de l'Insee Grand Est, c'est ici.