Strasbourg devra se transcender mercredi à Trente où seule une victoire d'au moins sept points lui permettra de devenir le premier club de basket français à accéder à la finale de l'Eurocoupe depuis quinze ans.
Les Alsaciens ont laissé des plumes lors de la demi-finale aller de la deuxième coupe continentale, la semaine passée à domicile (68-74), en raison d'un départ chaotique (16-31 en 10 minutes). "Détermination" et "concentration", dixit l'entraîneur Vincent Collet, seront nécessaires d'entrée de jeu pour écarter l'obstacle transalpin et ainsi marcher sur les traces de l'Elan Chalon, dernier finaliste hexagonal en 2001 (battu par le Maroussi Athènes).
"On sait qu'on a largement la possibilité de le faire", estime le pivot Bangaly Fofana, meilleur Strasbourgeois lors de la première manche au Rhénus (15 points, 10 rebonds). "On était peut-être trop tendus au début... Eux sont venus sans pression sachant que le match retour serait chez eux. Ils ont mis toute leur énergie," souligne l'ancien intérieur de l'Asvel (2008-2012), qui ne veut pas que son équipe laisse passer cette nouvelle chance.
Car la SIG en a réellement une. Primo, parce que la réaction après son insipide premier quart-temps - 52-43 en 30 minutes - donne des raisons d'espérer. Secundo, parce qu'elle a davantage d'expérience dans les Coupes européennes que Trente, néophyte. Dans cette ville alpine, située au pied des Dolomites, c'est l'équipe de volley-ball locale, trois fois lauréate de la Ligue des champions (2009, 2010, 2011), qui a surtout fait parler d'elle. Le club de basket ne dispute lui que sa deuxième saison en "Lega A", l'élite italienne, où il pointe à la cinquième place à quatre journées de la fin de la saison régulière.
Les bons voyages de la SIG
Mais il joue sans complexe et peut s'appuyer sur des joueurs dangereux, notamment à l'intérieur où Julian Wright et Davide Pascolo se distinguent par leur qualités athlétiques et leur adresse (16 + 13 points, 7 rebonds chacun à l'aller). "Ils ont une bonne alchimie d'équipe et ils savent bien défendre ensemble", souligne Fofana.La défense sera justement l'une des clés face à Trente qui avait aussi fait chuté Nanterre (deux fois) lors de la première phase de poules. Mais les voyages réussissent bien à la SIG en Eurocoupe (quatre victoires, une défaite). "Ce ne sera pas facile, mais cela nous donne un peu de confiance de savoir que nous sommes capables de gagner à l'extérieur", affirme l'arrière Mardy Collins, resté dans les tribunes du Rhénus samedi lors de la défaite en ProA - la première depuis début janvier - contre Nanterre (74-77).
Il devrait tenir sa place mercredi tout comme l'intérieur Matt Howard, meilleur rebondeur alsacien en C2, de retour de blessure (main) samedi (2 pts, 3 rbds, 2 pds) après quasiment un mois d'absence. En cas de qualification, la SIG retrouverait Galatasaray ou Gran Canaria en finale.