Fessenheim : "un comité de pilotage" sur la reconversion de la centrale lancé le 18 janvier

Le secrétaire d’Etat auprès du ministère de la Transition écologique et solidaire Sébastien Lecornu l’a annoncé ce matin sur RTL. Il se rendra en Alsace le 18 janvier prochain pour installer un "comité de pilotage" sur la reconversion de la centrale nucléaire de Fessenheim. 

Il posera ses valises en Alsace pour 3 jours. Sébastien Lecornu, le secrétaire d’Etat auprès du ministère de la Transition écologique et solidaire a inscrit la date du 18 janvier à son calendrier pour une visite exceptionnelle. A son programme, l’épineux dossier Fessenheim et l’amorçage d’une phase délicate, celle de la reconversion du site, en installant un "comité de pilotage".

"On va enfin enclencher la procédure de concertation et de réflexion sur la reconversion du site de Fessenheim", a-t-il déclaré au micro de nos confrères d’RTL, précisant que le comité de pilotage réunira "l’ensemble des élus, des services de l’Etat et du monde économique".


Pendant son séjour, le Secrétaire d’Etat a prévu d’aller à la rencontre des élus, mais aussi des salariés de la centrale et de ses sous-traitants, pour définir, dans la concertation, l’après fermeture. Dans cette optique, Sébastien Lecornu ne vient pas les mains vides. "Nous avons plusieurs pistes de travail très concrètes sur ce dossier" a-t-il avancé, en citant notamment, la gestion du foncier autour du site ou encore la question de la sécurité énergétique de l’Alsace, que le gouvernement voudrait bien transformer en  région motrice en matière d’énergies renouvelables.

Concernant la question sensible des quelques 2000 emplois menacés par la fermeture, le Secrétaire d’Etat a affirmé "on doit pouvoir les reconvertir, ce sera l’objet de ma visite".

De leur côté, les anti-Fessenheim saluent cette visite de trois jours qui "monte  l’intérêt du gouvernement pour la question Fessenheim", tout en espérant être reçus, eux-aussi, par le Secrétaire d’Etat.  "Ce serait insoutenable de ne pas pouvoir le rencontrer. Nous avons notre regard et notre mot à dire dans ce dossier. Ce serait l’occasion de lui expliciter nos suggestions et nos propositions d’industrialisation du secteur. Nous voudrions aussi qu’il reconnaisse qu’il ne s’agit pas d’une fermeture anticipée de la centrale mais bien d’une fermeture normale liée à l’âge de la structure et qu’à ce titre, les 450 millions d’euros concédés à EDF sont inacceptables" déclare André Hatz, porte-parole du collectif Stop Fessenheim.

Fin Novembre 2017, plusieurs élus alsaciens, dont le Député haut-rhinois Eric Straumann et le Maire de Fessenheim Claude Brender, avaient rencontré à Paris Sébastien Lecornu. Ils avaient notamment demandé l’émergence d’un véritable projet de territoire qui permette d’assumer la fermeture du site et ses conséquences. Un « pacte Fessenheim » engageant l’Etat aux côtés des collectivités.

"C’est inédit qu’un membre du gouvernement passe autant de temps sur place" n’a pas manqué de préciser Sébastien Lecornu, en prévenant que ce ne serait pas la dernière fois.

Conformément au projet présidentiel d’Emmanuel Macron la plus vieille centrale de France devrait fermer au moment de la mise en service du réacteur EPR de Flamanville, en fin d’année.
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