Alors que le comité central d'entreprise d'EDF se réunit à Levallois-Perret, en région parisienne, avec à l'ordre du jour la fermeture de la centrale de Fessenheim, environ 150 salariés se sont rassemblés à 8h ce mardi matin sur le site alsacien. Les syndicats restent opposés à sa fermeture.
Le comité central d'entreprise d'EDF, qui a lieu ce mardi en fin de matinée, doit se prononcer sur la fermeture anticipée de la centrale alsacienne, la plus vieille de France. Sur le site, qui emploie 850 salariés, l'ensemble des syndicats reste opposé à cette mesure, engagement de campagne de François Hollande, qui ne sera finalement pas tenu puisque la centrale devrait fermer en 2018, et non 2016 comme annoncé.
Une partie des salariés s'est rassemblée ce matin entre 8h et 9h, pour manifester son opposition. "L'objectif était de soutenir nos collègues pendant le CCE. C'était un petit coup de poing, pour montrer qu'on existe encore", explique Philippe Huck de la CGT. Mais "nous sommes engagés dans un marathon et nous n'avons pas la capacité d'appeler à un arrêt de travail pendant un jour entier. Ce serait trop coûteux pour les salariés", souligne Carole Perrin de la CFDT.
Les syndicats critiquent aussi fermement le montant versé par l'Etat à EDF pour compenser la fermeture, il a été fixé à 400 millions d'euros.
Prochain rendez-vous déterminant dans le processus de fermeture, l'avis que doit rendre le conseil d'administration d'EDF, le 24 janvier. Ce n'est qu'après cet avis que le gouvernement pourra prendre un décret abrogeant l'autorisation d'exploitation de la centrale par EDF.
La veille, le 23 janvier, les syndicats annoncent déjà qu'il y aura un rassemblement devant la mairie.