Le Grand Est bénéficie d’une image très positive auprès des investisseurs étrangers. La région se situe au cinquième rang français en terme d’accueil de projets. Des investissements générateurs d'emploi. On estime que sur 1000 emplois créés, 2,5 le sont grâce à des capitaux étrangers.
En ce début d’année 2020, le groupe pharmaceutique allemand Merck KGaA recrute pour son site de Molsheim dans le Bas-Rhin. 1.550 personnes travaillent déjà sur place. La plateforme est la troisième la plus importante du monde pour le groupe, en terme d’effectifs. Mais ce n’est pas fini : Merck est en train d’embaucher 130 collaborateurs supplémentaires, et d’investir 20 millions d’euros pour faire de ce site un centre d’excellence en microbiologie.
Cet exemple montre l’intérêt que suscite le Grand Est auprès de l’Allemagne, premier pays investisseur devant les Etats-Unis et le Japon.
"Choose France" et le "Made In Grand Est"
La France déroule le tapis rouge pour attirer ces capitaux venus d’ailleurs. Le 20 janvier dernier, 150 patrons du monde entiers étaient à Versailles pour la troisième édition du sommet "Choose France" dont l’objectif est d’encourager les investissements étrangers dans les territoires. Un constat : en matière d’attractivité industrielle, la France est championne d’Europe, et le Grand Est tire parfaitement son épingle du jeu. Elle capte 14% des investissements réalisés, deuxième du classement après les Hauts-de-France, grâce notamment à une importante réserve foncière qui constitue un véritable atout En ce qui concerne les projets d’investissement tous secteurs confondus ( industrie, agriculture, recherche et développement etc…) le Grand Est se situe à la cinquième place des régions françaises.
130.000 emplois induits par des investissements étrangers
Dans le Grand Est, environ 2000 entreprises sont financées par des capitaux étrangers, et emploient 130 000 salariés. En 2018, les investissements étrangers ont induit 5 000 emplois, soit 2,5 emplois pour 1 000 salariés. Les secteurs les plus porteurs sont ceux des médicaments et de la biotechnologie, mais aussi les machines et équipements mécaniques qui trouvent dans la région un savoir-faire historique.
L’avenir est-il chinois ?
Pour l’instant, la Chine ne figure pas parmi les principaux investisseurs en France, mais on observe une progression constante. Les capitaux chinois sont localisés essentiellement en Île-de-France suivie par Auvergne-Rhône-Alpes.Le Grand Est a initié un important projet de coopération avec la province du Sichuan, en particulier dans les domaines du transport (PSA y a construit une usine en 2016) de la recherche et l’innovation, mais aussi du tourisme notamment avec le Club Med de Vittel dans les Vosges, propriété du groupe chinois Fosun International. Avec cet accord, la région table sur un nouvel allié pour élargir son horizon économique.
Quelques investissements emblématiques
- Le groupe américain Owen Illinois, leader mondial des emballages en verre, a annoncé en 2019 sa décision d’investir de façon importante dans ses deux sites de la région Grand Est afin d’augmenter leurs capacités de production. Il s’agit d’une part, d’investir plus de 60 millions € et de créer environ 60 emplois à Gironcourt-sur-Vraine (Vosges) et d’autre part, d’investir 50 millions € à Reims (Marne) et de créer près de 30 emplois.
- OrthoGrid Systems Inc., entreprise américaine spécialisée dans les technologies d’assistance préopératoires appliquées à la chirurgie orthopédique, a pris la décision de s’installer à Strasbourg. L’activité développée sur place se concentrera sur la R&D liée à l’ "intelligence guided surgery" et intégrera également à terme un volet de formation à ces technologies pour un public professionnel international. L’entreprise est en phase de recrutement et prévoit la création de plus de 50 emplois.
- En Moselle, Knauf Insulation a investi 110 millions d'euros pour créer une unité de production de laine de roche à Illange (100 000 tonnes par an) destinée au marché de pour l'Europe de l'Ouest (50 % France, 40 % Allemagne, 10 % Bénélux), entrée en activité en octobre 2019.
- Garnica Plywood, leader européen du contreplaqué en peuplier, a choisi le Grand Est et la ville de Troyes pour y implanter sa deuxième usine de production en France, après celle de Samazan (Nouvelle-Aquitaine). Cette nouvelle usine, la septième de l’entreprise, voit sa construction démarrer (pose de la première pierre en janvier). Cet investissement est important pour le groupe espagnol puisque pour les premières phases 80 millions € seront investis et 120 emplois devraient être créés.