Grand format. On vous explique pourquoi 2018 est une année exceptionnelle pour le champagne

Les vendanges 2018 resteront dans les mémoires.  Les professionnels sont unanimes : qualité, quantité… tout y est. Aux maisons de Champagne et aux vignerons de transformer l'essai.

"Franc, fuité", "magnifique", "les taux de sucre sont exceptionnels"… A entendre les professionnels du champagne, l'année 2018 restera dans les mémoires. Qualité, quantité, tout y est. Pour qualifier cette récolte, Eric Lebel, chef de caves de la maison Krug, choisit trois mots : "Précocité, abondance et surtout qualité. Sur l'abondance que la nature nous a apportée, nous avons eu la chance de pouvoir aller jusqu'au bout de la maturité avec des fruits gorgés de sucres, et de très beaux équilibres."
 

Des vendanges épargnées par la météo et la santé de la vigne


Depuis la fin du printemps, un anticyclone a jeté l'ancre sur la région. L'organisation des circuits de cueillette peut se faire sans pression. "On a pu choisir la date des vendanges sans être pris par la météo ou par un état sanitaire inquiétant, ce qui est rare en Champagne." Johann Merle, régisseur des vignobles Louis Roederer.
 

Pourtant, tout n'était pas gagné concernant la météo. En mai et juin derniers, "on a eu des conditions quasi tropicales, avec trois semaines très difficiles à gérer, surtout pour les vignobles bio, se souvient Jean-Baptiste Lécaillon, chef de caves de la maison Louis Roederer. C'était au moment autour de la fleur, le moment le plus délicat. S'il y avait eu une semaine de mauvais temps supplémentaire, cela aurait pu avoir des conséquences."

De mémoire de vigneron et du haut de sa 85ème vendange pour être né en octobre 1933, Marc Brugnon, ancien co-président de l'interprofession se souvient de deux récoltes remarquables dans les années 1970 : "On a eu une première grosse année en 1970. Ensuite, il y a eu une année un peu similaire en 1976, avec une année sèche, mais les raisins avaient un peu souffert."
 

2018, une meilleure année que 1970 et 1976


De son côté, Jean-Baptiste Lécaillon explique : "1976, année de canicule comme en 2018, mais on était partis avec peu d'eau dans les sols. Cette année, on a eu beaucoup d'eau dans les sols, donc la vigne n'a pas du tout souffert."
 
Dans le ronronnement des jus qui commencent leur première fermentation, Eric Lebel s'arme de patience. Pour le chef de caves de la maison Krug, il est encore trop tôt pour définir le tempérament des vins de 2018. "On n'a encore aucune vendange qui puisse être en comparaison en termes de précocité et de la qualité. Pour le vin, rendez-vous dans quelques mois pour goûter les premiers vins."
 

2018, future Millésime ?


Pour le moment, il est encore trop tôt pour se prononcer. Alors, si millésime il y a, à quelle grande année en Champagne pourra ressembler cette récolte ? Pour l'instant, tout n'est que théorie, mais Jean-Baptiste Lécaillon, en propose une : "L'année la plus proche en termes d'acidité dans nos archives, c'est 1959. On s'en rapproche par l'acidité, mais en termes d'alcool, le taux était plus élevé. Une année ne ressemble jamais à une autre. C'est plutôt un assemblage d'année qui va aboutir à une année complètement différente."
 

2018, une année exceptionnelle et un constat unanime

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