Grève SNCF : 1 TGV Est sur 3 de vendredi à dimanche

La SNCF annonce qu'un mouvement social va perturber la circulation des TGV et Intercités à partir de vendredi 2 décembre. Seul un train à grande vitesse sur trois circulera entre vendredi et dimanche dans l'Est.

Un mouvement social des contrôleurs va engendrer de nombreuses suppressions de train dans les prochains jours. La SNCF annonce que 60 % des TGV et Intercités au niveau national vont être supprimés entre vendredi 2 et dimanche 4 décembre. La reprise progressive du trafic est prévue lundi 5 décembre, avec 3 trains sur 4 maintenus au niveau national.

Pour les TGV Est, la compagnie prévoit que seulement un train sur trois circulera de vendredi à dimanche. Sur le site de la SNCF, de nombreux trains apparaissent comme supprimés. Entre Reims et Paris par exemple, 7 trains prévus vendredi sont annulés.

Les TER pas concernés

Dans le reste du pays, 1 train sur 2 devraient circuler sur le TGV Nord, 1 sur 4 sur le TGV Atlantique, 1 sur 3 sur le TGV Sud-Est, 1 sur 4 sur Ouigo et 1 Intercités sur 2 de vendredi à dimanche. La SNCF précise que les voyageurs concernés doivent être prévenus par email ou par SMS et des propositions de report de trajet ou de remboursement doivent leur être proposées. Ils pourront reporter leur voyage sans frais jusqu'au 8 décembre inclus. Les informations sont disponibles au plus tard la veille du voyage, à 17h.

Les TER ne sont pas concernés par cet appel à la grève, explique-t-on du côté de la communication de la SNCF. Régis Hoffmann, secrétaire général de la CFDT Cheminots Grand Est, nous explique que certains contrôleurs qui officient sur les TER ont bien prévu de faire grève. Néanmoins, leur présence à bord des trains n'est pas obligatoire pour permettre leur circulation sur la plupart des lignes régionales. Sur les TGV, la présence d'un contrôleur à bord est indispensable.

Les prévisions de trafic font état d'un trafic très dégradé pour les TGV Est. "C'est une mobilisation très importante", souligne Régis Hoffmann (CFDT Cheminots Grand Est) d'autant plus dans une région où "on ne fait pas du conflit une habitude", pointe l'élu syndical.

Le mouvement social initié par SUD-Rail, l'Unsa et la CFDT qui ont suivi un collectif de contrôleurs créé à la rentrée, porte sur des revendications salariales, le déroulé des carrières et, globalement, une plus grande reconnaissance des spécificités de la fonction par la direction de SNCF Voyageurs. La CGT, pourtant premier syndicat représenté au sein de l'entreprise ferroviaire, ne s'est pas associée à ce mouvement.

Les week-ends de Noël et du Nouvel An aussi cochés par les grévistes

"Ce préavis marque un échec du dialogue social", estime Didier Mathis, secrétaire général de l'UNSA-Ferroviaire. Les chefs de bord ont d'ores et déjà déposé des préavis de grève pour les week-ends de Noël et du Jour de l'an. "Une épée de Damoclès", selon le responsable syndical.

"La balle est dans le camp de la direction", abonde Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT Cheminots. "On attend une prise de conscience de la direction sur la condition spécifique des contrôleurs", dont les conditions de travail se sont "dégradées depuis un certain temps", insiste-t-il.

La direction de SNCF Voyageurs regrette dans un communiqué un mouvement maintenu "alors que des mesures concrètes et importantes ont été proposées aux organisations syndicales à l'issue de plusieurs semaines de négociations". Régis Hoffmann, de la CFDT Cheminots Grand Est, juge ces propositions "insuffisantes".

Cette grève intervient à la veille du début des négociations annuelles obligatoires (NAO), qui doivent s'engager mercredi 7 décembre au niveau du groupe SNCF. La CGT, SUD-Rail et CFDT ont appelé à une "grève unitaire" ce jour-là.

(avec AFP)

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité