Grippe aviaire : dans le Grand Est, parcs et volaillers sont à l'affût

Après le Sud-Ouest, de nouveaux cas de grippe aviaire ont été détectés cette fois dans le Pas-de-Calais. Le niveau d'alerte est désormais élevé. Alors quelles sont les mesures d'urgence pour les éleveurs de volailles du Grand Est et quel impact sur leur production? Reportage à Rhodes en Moselle. ©France 3 Alsace

De nouveaux cas de grippe aviaire ont été détectés cette fois dans le Pas-de-Calais, enclenchant un niveau d'alerte « élevé » dans tout la France. Quelles sont les mesures d’urgence pour les éleveurs de volailles du Grand Est ? Reportage à Rhodes, en Moselle.

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Au parc animalier de Sainte-Croix, à Rhodes dans l’Est de la Moselle, on dénombre plus de 380 habitants à plumes. Une soixantaine d’espère cohabitent, des rapaces aux gallinacées, qu’ils soient sauvages ou domestiques.

Le 6 décembre, le risque est passé de « négligeable » à « élevé » suite à la découverte de cas d’oiseaux migrateurs atteints du virus. Ce niveau d'alerte entraîne des dispositions de confinement pour les populations aviaires. Dans ce parc mosellan, on prend donc avec sérieux la nouvelle alerte concernant une éventuelle épidémie de H5N8. La commune de Rhodes se trouve même sur un axe fréquenté par ces oiseaux sauvages.

« On est situés sur une zone sensible, un couloir de migration. Donc a appris à vivre avec cette maladie, avec un plan de bio santé qui est en place, signale le directeur du parc, Pierre Singer. Evidemment, nous sommes plus attentifs par ces temps d’alerte. Nous veillons à ce que les espèces sauvages ne soient pas en contact avec les espèces du parc ».

Un confinement nécessaire mais contraignant

Les dispositifs de confinement des oiseaux ont été enclenchés à l’annonce de l’alerte. Des filets supplémentaires sont à présent installés sur les volières et les soigneurs y pénètrent seulement  après être passés par des pédiluves. De plus, les oiseaux du parc sont vaccinés : chose inconcevable pour ceux de l'élevage, destinés, eux, à la consommation.

« Il va falloir confiner toutes les volailles, sont tout le territoire français, affirme Florence Ferrand. Aussi bien dans les élevages français que dans les basses cours des particuliers ». La directrice adjointe de la protection des populations de Moselle détaille : « Le confinement, c’est les mettre dans un bâtiment, soit les mettre sous protection, sous des filets ».

« Le problème avec [ces mesures] c’est qu’il n’y a plus de concours possible, on ne peut plus faire voyager les animaux. C’est un problème pour les éleveurs », regrette Henri Bocquet, lui-même éleveur et maire de Fontoy, dans le Nord-Ouest de la Moselle.

Mortelle en particulier pour les canards, la grippe aviaire n’est pas transmissible à l’homme. Rien ne devrait donc empêcher le parc Sainte-Croix de battre son record de fréquentation, établi en 2016 à 310 000 visiteurs.

 

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