Depuis ce mercredi matin, des éleveurs de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs des Ardennes ont déclenché une opération de contrôle des importations de produits agricoles et agro-alimentaires à la frontière Franco-Belge de Gué d’Hossus.
Une soixantaine d'agriculteurs ardennais ont donc mené une nouvelle opération coup de poing ce mercredi. Ils ont installé un barrage à la frontière avec la Belgique entre Gué d'Hossus (F.) et Couvin (B.). Ils ont vérifié les feuilles de route des poids lourds et bloqué les aliments importés. La marchandise saisie a été redistribuée aux automobilistes, celle qui est resté, sera donnée au Resto du Cœur.
Coût de production, taxes, charges, les producteurs français sont moins compétitifs, et ils ont voulu le démontrer avec le nombre de produits alimentaires importés sur une journée. En tout, une centaine de camion ont été contrôlés par les agriculteurs. Les gendarmes et la police belge étaient présents. Aucune intervention de leur part n'a eu lieu.
Dans un communiqué, les organisateurs de cette action indiquaient que "l’objectif de cette action est de débusquer les importations de produits étrangers. Une manière pour les éleveurs de dénoncer les distorsions de concurrence avec leurs voisins européens".
Après la mobilisation des éleveurs un peu partout en France ces derniers jours, le Chef de l’Etat et son Premier Ministre ont répondu au désarroi des éleveurs par un plan d’urgence que le Gouvernement a chiffré à 600 millions d’euros. Néanmoins, ce plan ne donne pas satisfaction aux éleveurs ardennais. Dans un communiqué, ils dénoncent encore un effet d’annonce. Ces 600 millions comptabilisent pour une large part des mesures déjà prises par les pouvoirs publics. Pour eux, "ce plan n’apporte aucune solution concrète au problème structurel de l’agriculture française : des prix trop bas, des charges trop lourdes, des contraintes trop nombreuses".
Dans ce cadre, le les éleveurs ardennais décident de "maintenir la pression".
Voici leurs revendications
- plus de prix, moins de charges,
- plus de prix, en agissant sur les transformateurs et la grande distribution pour qu’ils rétribuent à sa juste valeur le travail des agriculteurs,
- favoriser la consommation des produits origine France.